Les gueules cassées : Revallier, plus fort que la fatalité
Peu ont souffert comme Daniel Revallier sur un terrain. Le deuxième ligne international a même connu la paralysie totale au soir de sa carrière, ultime épreuve comme la somme de toutes les autres.
On le surnomme Sam, diminutif de Samson, personnage biblique connu pour sa force hors du commun. Qui d’autre a pu échapper ainsi aux griffes du destin le plus cruel ? Le parcours de Daniel Revallier déborde largement les contours d’une carrière classique, fût-elle chaotique. Il tient plutôt de l’épopée homérique, une version modernisée du mythe de Thésée revenu des enfers. Le deuxième ligne international de Gaillac et de Graulhet a non seulement vécu l’expérience ultime, mais il en a réchappé. En 1994, à 46 ans, au cours d’un match de bienfaisance, il est resté au sol après un regroupement, les quatre membres paralysés. Sam Revallier s’est retrouvé soudain prisonnier de son volumineux corps d’Hercule, sculpté par des heures de musculation. En termes techniques, on parla de "pincement des vertèbres L4-L5 et C5-C6, plus une de compression de la moelle épinière. Ça c’était l’apothéose et le feu d’artifice". Autrement dit, "tétraplégique".
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