La belle occasion de la Section

Rétrogradé en fin de saison 2005-2006, Pau a toute les peines du monde pour retrouver son lustre d'antan. Celui qui voyait le club béarnais accrocher une place de demi-finaliste du Top 16 (1996 et 2000) et de H Cup (1998). La cerise sur le gâteau étant bien évidemment le Bouclier européen glané en 2000. Obligé de passer par l'antichambre de l'élite, la Section s'est perdue dans le ventre mou de ce championnat difficile qui ne cesse de progresser au fur et à mesure. Mais cette saison, les Béarnais se sont retroussés les manches. Ils occupent actuellement la sixième position du classement. Toutefois, ce rang reste encore insuffisant pour espérer retrouver le Top 14.

Pour autant, Pau pourrait profiter de la mise à jour du calendrier du Pro D2 pour revoir ses ambitions à la hausse. En effet, la Section dispose d'un match de moins qu'il rattrapera samedi sur la pelouse d'Aurillac qui est bien mal en point. On y verra donc un peu plus clair quant aux dispositions béarnaises pour être à la lutte aux demi-finales. Une victoire et l'équipe managée par Thierry Cléda taperait à la porte du quinté de tête et collerait aux basques d'Oyonnax.

"A notre place"

Mais à Pau, on ne préfère pas s'emballer. Surtout après la prestation livrée le week-end dernier à Colomiers (18-13). "Sur ce que nous avons montré, nous ne pouvons pas avoir l'ambition de jouer les demi-finales au printemps prochain. Nous ne méritons pas mieux que notre sixième place," haranguait dans les vestiaires de Michel-Bendichou Joël Rey, l'entraîneur des avants et ancien capitaine du club aux débuts des années 2000. "A l'extérieur, nous gérons plus que nous ne jouons." Il est vrai que les Palois pèchent régulièrement hors de leur base. Ils n'ont pour l'heure empoché qu'une seule victoire à Bordeaux-Bègles (14-18), un nul à Béziers (15-15) pour sept défaites. Une statistique néfaste pour un club dont l'ambition avouée est une place de demi-finaliste.

Aurillac sera donc un test grandeur nature. Un tournant même. Car ce déplacement à tout du match piège. En effet, Aurillac reste sur une série de sept défaites de suite, la dernière victoire remontant au 29 novembre dernier contre Grenoble (29-22). Et les Cantalous auront la farouche ambition d'enrayer la spirale négative. Pau ne devra donc pas afficher les mêmes lacunes que dimanche dernier. "On va remettre les pendules à l'heure à l'entraînement cette semaine pour montrer un autre visage contre Aurillac," précise Thierry Cléda. On verra surtout si Pau a les épaules suffisamment larges pour venir titiller les équipes de tête.