"L'impression d'être victimes"

Par Rugbyrama
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La reprise lundi dernier n'a pas été simple pour les Tarbais qui ont découvert que Christian Martinez et Frédéric Bodin ne seront plus leurs entraîneurs. Le groupe a peur d'être pris au piège mais tente de se concentrer sur le terrain comme l'explique l'ailier Sébastien Caujolle.

Vous avez vécu une reprise pour le moins mouvementée lundi dernier. Le groupe a-t-il été surpris de ne trouver qu"un entraîneur ?

Sébastien CAUJOLLE : Nous avons été très surpris effectivement parce que quand nous sommes partis en vacances, nous étions plus focalisés sur nos problèmes de maintien en Pro D2. Nous ne nous étions pas posé de questions quant aux entraîneurs. Ça nous a fait drôle lundi en arrivant…

Comment avez-vous réagi ?

S.C. : Honnêtement, nous essayons de ne pas trop penser à tout ça. Nous avons fait notre travail en maintenant le club sportivement et en réalisant une bonne saison l'an dernier. Alors maintenant nous tâchons de faire abstraction de ce qui se passe parce que cela ne nous concerne pas tellement pour le moment. Nous ne faisons que de la préparation physique pour l'instant alors, techniquement, nous n'avons pas encore senti qu'il manquait des entraîneurs. Ça ne nous touche pas de près.

Ne pas savoir qui vous entraînera doit tout de même être déstabilisant au moment de lancer une saison...

S.C. : Bien sûr et ce n'est pas facile à gérer. Mais je me permettrai de ne pas donner mon opinion. Je dirai simplement que je suis un peu déçu de certains commentaires que j'ai lus dans la presse. On en découvre tous les jours et maintenant, nous attendons seulement que les choses soient clarifiées. Nous parlons évidemment de la situation entre nous, ce n'est pas évident tout ça mais le groupe a un vécu ensemble et fait preuve d'une grande solidarité. Que ce soit avec ou sans Christian Martinez, nous avancerons. Il ne s'agit vraiment pas de langue de bois. Nous essayons de faire abstraction de tout ça parce que je ne suis pas sûr que ce que nous pensons pèse dans la balance dans la nomination des futurs entraîneurs.

Avez-vous l'impression d'être victimes de cette situation ?

S.C. : Tout à fait. Tu reprends "tout content", heureux que le club se soit maintenu, et quand tu arrives, tu te rends compte que tous les entraîneurs ne sont pas là parce qu'ils ont démissionné ou qu'on les a fait partir, je n'en sais rien. Forcément, ça met un coup derrière la tête mais nous devons faire face. Nous n'avons pas le choix.

Vous avez vécu une fin de saison difficile avec des menaces de rétrogradation financière et vous vivez une reprise tout aussi agitée. Ce n'est pas l'idéal pour entamer une saison...

S.C. : Je suis le plus ancien au club et je connais bien ça malheureusement. J'entame ma cinquième saison à Tarbes et, mis à part l'an dernier, je n'ai jamais vécu une intersaison calme. Le TPR a l'habitude de ces situations et, du coup, nous savons les gérer. C'est vrai que c'est dommage parce que nous avions vraiment assuré sportivement en terminant septièmes alors que les années précédentes, nous bataillions pour le maintien. Mais le problème va bien finir par se régler.

D'autant que d'autres soucis sont encore d'actualité. L'interdiction de recrutement par exemple...

S.C. : Oui, il faut que nous ayons constitué notre fond de réserve d'ici la fin du mois d'août. Mais le groupe est assez stable. Mis à part Teague ou Santoni, peu de joueurs sont partis. Nous avons conservé 95% de l'effectif, alors nous sommes déjà au courant du projet de jeu et nous nous connaissons. Je ne pense que ce soit un énorme problème.

Cette situation ne crée-t-elle pas des dissensions entre les pro-Bérot et les pro-Martinez par exemple ?

S.C. : Non ! Il n'y a pas de pro untel ou untel. Chacun a son avis et personnellement, je ne veux pas donner le mien. Peut-être même, cette situation constituera-t-elle un mal pour un bien, qui nous permettra de souder le groupe encore plus. Mais j'ai lu certaines choses dans la presse et je regrette que nous, joueurs, soyons ainsi placés en porte-à-faux. Je dirais que c'est une histoire "de grandes personnes". Nous n'avons rien à voir là-dedans et il ne faut pas qu'on s'en mêle, au risque de faire éclater le groupe. Le club est assez discrédité comme ça, sans que les joueurs en rajoutent. Nous avons fait des efforts pour que le TPR vive encore et si d'autres ne veulent pas en faire, qu'ils partent mais sans poser de problèmes.

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