Aucagne: "Il faut que l’on regagne des matchs"

Par Julian Vicente
  • David Aucagne - 24.11.2013 - Albi  Pau - 11eme journee de Pro D2
    David Aucagne - 24.11.2013 - Albi Pau - 11eme journee de Pro D2
Publié le Mis à jour
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Après la victoire de Lyon au Hameau (19-22), David Aucagne, l’entraîneur des arrières de la Section paloise se prépare à un nouveau choc au sommet samedi, contre un adversaire rochelais bien connu de son équipe, qui n’a gagné qu’une seule fois depuis le 1er janvier. Entretien.

Cette victoire de Lyon au stade du Hameau dimanche (19-22), marque-t-elle la fin de vos espoirs de première place synonyme de montée directe en Top 14 ?

David AUCAGNE: Ecoutez, un petit peu, oui… On va continuer à s’accrocher, à travailler pour aller le plus haut possible. Mais c’est sûr qu’avec cette victoire, Lyon prend le large sur nous, et sur Agen aussi, qui a perdu ce week-end (12-6). On fera le compte à la fin, mais c’est sûr que c’est une sorte de coup d’arrêt.

Cela veut-il dire que vous recentrez votre objectif sur les phases finales? D’autant plus que derrière vous, Tarbes, 6e, revient fort…

D. A.: On prend surtout les matchs les uns après les autres. Il ne faut pas calculer trop loin. On a un gros déplacement à La Rochelle ce week-end. Le reste, on verra après. Surtout que l’on aura deux réceptions difficiles ensuite, avec Béziers et Tarbes. Mais pour le moment, on est concentrés sur le Stade rochelais avant tout.

Malgré les trois petits points qui vous séparent au tableau de marque, les Lyonnais vous sont-ils apparus trop forts, dimanche?

D. A.: Récemment, ils avaient connu pas mal de couacs. A Tarbes, ou à Narbonne par exemple, des rencontres pourtant accessibles pour eux. Mais ici, ils ont été assez complets. Ils ont montré le visage d’un leader comme on l’entend. Solide de bout en bout. Capable d’imposer le combat physique. En place offensivement et défensivement… Pour nous, ça a été compliqué sur ce match. Ils n’ont pas montré de petites faiblesses comme ils ont pu le faire à Narbonne. Et puis ils avaient retrouvé pas mal de leurs leaders, comme Chabal et Munro. Ceux-là ont d’ailleurs fait un très gros match, dans l’impact ou l’animation. Et ainsi permis à leur équipe d’être constante pendant 80 minutes.

Comment analysez-vous la défaite de votre formation?

D. A.: C’est un problème un peu récurrent depuis le début de l’année : nous manquons de maîtrise et de discipline pour rester au niveau, à leur niveau. Déjà que c’est difficile de les arrêter à effectif complet, mais quand vous jouez avec trois joueurs en moins, c’est encore plus dur… A 12 (trois Palois ont été sanctionnés de cartons jaunes en début de seconde période, NDLR), les joueurs ont un peu lâché.

La pression physique des Lyonnais explique-t-elle cette indiscipline?

D. A.: Cela c’était déjà passé comme ça à Narbonne (défaite 25-19), où nous avions disputé un match intense, avec du volume. Encore une fois, cette indiscipline, entre cartons jaunes et pénalités concédées, malgré les ratés de Munro au pied, pèse à la fin…

Il s’agit de votre troisième défaite en quatre matchs depuis le début de l’année 2014. Etes-vous inquiet?

D. A.: Oui, ça m’inquiète. Oui, oui…

Vous jouez samedi à La Rochelle, qui vient de vous reprendre la troisième place du classement, est-ce une motivation suffisante?

D. A.: Vous savez, de la motivation pour affronter l’ASR, on en a déjà pas mal. Avec Lyon, c’est la seule équipe à nous avoir battus chez nous cette saison. Mais il faut surtout que l’on regagne des matchs, afin de rester collés à ces cinq premières places.

Il ne sera donc pas nécessaire de piquer vos joueurs au vif avant la rencontre?

D. A.: Ce ne sera pas forcément utile, non. Les Rochelais, on les connaît bien. Depuis que je suis arrivé à Pau, on les a souvent croisés. On les a notamment reçus deux fois en demi-finale… Il faudra éviter de tomber dans la surmotivation. Mais rester lucides et bien appliquer les consignes.

Il y a eu assez de polémiques de la part des Rochelais l’an dernier

Au vu du contexte et de vos dernières confrontations, vous attendez-vous à un match tendu?

D. A.: Ce sera un match de rugby. Où le combat sera important, oui. Mais rien de plus. Il y a eu assez de polémiques de la part des Rochelais l’an dernier, notamment sur les réseaux sociaux, je ne crois pas que ce soit la peine d’en remettre une couche.

Quel pourrait-être, selon vous, le secteur décisif?

D. A.: Il y a déjà un gros paquet d’avants à La Rochelle. Avec des joueurs puissants, entre Atonio, Goujon, ou Cedaro… Et puis une grosse mêlée. Il nous faudra donc commencer par être performants en conquête. Si ça se passe bien dans ce secteur, nous verrons pour la suite.

La puissance serait le plus gros danger des Maritimes?

D. A.: Oui. Ils l’utilisent beaucoup, dans différentes phases de jeu. Ils savent retrouver ces joueurs qui les font avancer au bon moment. C’est clairement un des points sur lesquels nous devrons être méfiants.

Côté effectif, vous n’avez pas enregistré de blessé après la rencontre de dimanche?

D. A.: Non, ça va. Mais nous avons eu beaucoup de blessés cette saison. Alors on pense à bien récupérer. Entre ces deux gros matchs, le planning est allégé pour que les joueurs soient en forme samedi.

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