Baget : "C’est quelque chose d’exceptionnel"

  • Pro D2 - Rémy Baget (Bayonne)
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  • Rémy Baget - Aviron bayonnais
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PRO D2 - Auteur d’un essai, l’ailier de l’Aviron bayonnais Rémy Baget, très bon pendant cette finale, voulait avant tout savourer ce titre et ne réalisait pas que son équipe évoluera en Top 14, l’an prochain.

Rémy, que ressentez-vous après ce succès ?

C’est quelque chose d’exceptionnel. Le scénario est improbable. Toute la semaine, on a parlé avec les joueurs, on ne doutait pas. C’est peut-être ce qui nous a permis de passer le cap.

Était-ce la finale rêvée ?

Oui. Toute la semaine, en parlant du scénario, on se disait "ce serait bien qu’on gagne de huit points à trois ou quatre minutes de la fin pour pouvoir un peu souffler". Là, à la 70e, il y avait vingt points d’écart. On ne savait pas s’il fallait sourire, se prendre dans les bras. Jusqu’à la fin, on n’a pas lâché. On a défendu cette dernière pénalité, alors que nous n’étions pas obligés. On ne voulait pas lâcher. En plus de gagner, on voulait marquer le coup. Les Montois avaient un peu chambré à l’aller, chez nous et au retour, chez eux. C’est à la fin du bal qu’on paye les musiciens et, ce soir, nous sommes les musiciens.

Rémy Baget - Aviron bayonnais
Rémy Baget - Aviron bayonnais

Est-ce la raison pour laquelle vous avez sorti des masques de "La casa de papel" ?

Oui, c’est un petit clin d'œil. Ils ont eu raison de jouer comme ça, c’était leur esprit de groupe. Ils ont pris beaucoup de plaisir à le faire. C’est resté un peu dans le coin de notre tête. Quand on s’amuse à faire des jeux comme ça, il peut y avoir un retour de bâton. On préfère perdre les deux matchs de la phase régulière pour gagner celui-là.

Vous avez terminé fort la saison. Est-ce votre meilleur match ?

Oui, c’est le match référence ! Après, on savait qu’on avait, dans notre effectif, des hommes de phase finale. On ne va pas dire qu’on jouait sur l’économie, mais on savait qu’à l’instant présent, on allait répondre et que ça allait taper fort. Nous n’avions aucun doute là-dessus.

Avez-vous exorcisé les démons de l’an dernier et ce barrage perdu ?

Oui, bien sûr. On en parlait dans le vestiaire, nous savons que nous sommes champions, mais personnellement, je n’arrive pas encore à réaliser. Nous sommes tellement dans l’euphorie d’avoir gagné ce match, après deux défaites contre eux, qu’on ne se rend même pas compte qu’on évoluera en Top 14 l’an prochain. Je me souviens que nous avions perdu le match retour en manquant une pénalité à la fin. Dans le cercle, j’avais pris la parole et j’avais dit aux gars "ces mecs-là, on les aura en phase finale".

On a senti de la joie, mais aussi de l’émotion chez vos partenaires…

Des joueurs vont arrêter à la fin de la saison, il y a pas mal de départs. Le groupe va être reconstruit l’année prochaine. Les 23 sur le terrain, on s’est rebellé, car on savait qu’il y avait des joueurs sur le carreau. En plus de gagner ce match, il fallait se battre pour eux. Ils le méritaient. Ce n’est pas une victoire à 23, mais à 40 et plus que ça.

Vous offrez une belle sortie à votre capitaine, Mariano Galarza…

C’est sûr. On a vu, quand il est sorti, que tout le public s’est levé. Mariano est un super joueur. Pendant la demi-finale qu’il n’a pas pu jouer, il pleurait, c’était émouvant. Ça aurait été dur, pour un mec comme Mariano, de perdre la finale. Lui offrir une sortie comme ça, c’est exceptionnel.

Et maintenant, place à la fête ?

Oui, il va y avoir la fête demain, après-demain et ça ne va pas s’arrêter là !

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