Péméja (Nevers) : "J’en ai marre de l’image qu’on donne de nous !"

  • Pro D2 - Xavier Péméja (Nevers)
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PRO D2 - Le manageur de l’USON a reconnu sa défaite (26-15), félicité Mont-de-Marsan, mais a tenu à faire une mise au point sur l’image réductrice de son club.

Dans quel état d’esprit êtes-vous après cette défaite en demi-finale contre Mont-de Marsan ?

Déçu, évidemment. Nous ne verrons pas la finale. On sentait qu’il y aurait une bascule dans les vingt dernières minutes, elle fut pour eux et pas pour nous. Nous avons été imprécis.

Des regrets sur la première mi-temps où Mont-de-Marsan a mené 16-3 sans avoir créé grand-chose ?

Oui, il y a eu cet essai marqué par Coly sur interception. Si nous avions donné la balle à qui il fallait, c’’est nous qui aurions franchi… fort. Mais c’est comme ça mais en fait, ce ne fut pas le tournant du match car ensuite, nous avons marqué exactement de la même façon. Donc il y a eu un partout, balle au centre. Je dirais qu’en première période, nous avons été pénalisés et surtout, nous n’avons pas mis en place de longues séquences.

Quid des ballons portés votre point fort, contré aujourd’hui ?

Nous avons perdu une ou deux fois le ballon sur des ballons simples, des erreurs qu’on ne fait jamais et ça nous est arrivé aujourd’hui. Et puis, on prend un essai après chandelle, et nous manquons une transformation importante. Réussie, elle aurait pis une pression différente sur l’adversaire. Autour de la 60eme, nous avons eu une série de temps forts devant la ligne de Mont-de-Marsan. Si on avait marqué, ça aurait éteint l’euphorie montoise, on a campé devant la ligne, on n’a même pas inscrit trois points.

Avez-vous payé cher votre pénurie de piliers ?

Oui, notre pilier droit Farai Tapuwa Mudariki s’est blessé rapidement. Et la semaine dernière, on avait déjà perdu un spécialiste de ce poste. Son remplaçant Aselo Ikahehegi n’avait que trente minutes dans les jambes, il n’a pas pu aller au bout. Il a dû sortir. Bon, il a vingt ans . Nous nous sommes retrouvés avec deux piliers gauches pour jouer à droite, le plus vieux a assumé. Après je voudrais ajouter quelque-chose.

On vous écoute...

J’en ai assez de l'image qu'on donne de nous, j'en ai assez de lire que nous sommes le deuxième budget du pro D2, voilà comment on parle de nous. Mais il y a plein de joueurs qui ont débuté à haut niveau chez nous, comme Mataradze qui était au centre de formation de Lyon mais qui ne jouait pas., Tarrit est à l’USON depuis ses dix-sept ans , Mudariki était à Tarbes, il est allé en Angleterre où il n’a jamais joué , Barjaud était au centre de formation de Clermont, mais ne jouait pas. Manevy est du centre de formation de Nevers. Ceyte est venu de Dax, Pro D2 qui descendait en Fédérale 1 et qui est venu chez nous voici quatre ans, Plataret était à Aubenas où il est revenu une saison après avoir fait son cnetre formation chez nous ;; Kazubek est là depuis huit ans, il a joué en F1 avec Nevers . Ménoret était en F2, il y a trois ans. Je m’arrête là. Alors oui, Jason Colin-Fraser a joué en Currie Cup, mais il est avec nous depuis quatre ans.

Nevers mérite donc une autre image ?

Il faut parler du travail de notre staff, de celui de notre centre de formation qui n’est pas une coquille vide. J’en connais d’autres où il n’y pas grand-chose où on marque des points en faisant redescendre des gars de la première, mais autour, il n’y a rien. Admirez notre président qui met son argent dans le club pour rendre les joueurs heureux. Ce n’est pas comme d’autres présidents qui ont autant d’argent qui ne le mettent pas dans leur club et qui disent, nous sommes petits. J’entends des gars dirent qu’ils ont l’un des plus faibles budgets de Pro D2 mais je vois des anciens de Top 14 dans leur effectif. Attention, je ne vise pas ici les gens de Mont-de-Marsan, mais je voulais faire cette mise au point. A Nevers, nous avons des gens qui sortent du crû, dans une région où il y a peu de rugby. J’aimerais qu’on admire des gens comme notre président. Il faut valoriser tout ce travail. Venez à Nevers, et regardez ce qu’il s’y passe et nous allons discuter. A Nevers, il y a zéro redressement de l'URSSAF, rien ne dépasse. Nous faisons tout ce que demande la ligue. Mais attention, je tiens à féliciter Mont-de-Marsan.

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