2009 en France (1/2)

Par Rugbyrama
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En cette fin d'année, notre site vous propose de revenir sur les principaux faits de 2009. Premier volet avec les événements qui ont marqué l'Hexagone ces derniers mois. Retrouvez le Bennus de l'Usap, la blessure de Daniel Carter et l'arrivée de Jonny Wilkinson à Toulon dans la première partie.

. L’Usap, 54 ans après

Le 6 juin dernier, les joueurs de l’Usap ont libéré la Catalogne. 54 ans après le dernier titre du club, en 1955, ils ont remporté le septième Brennus de leur histoire en disposant de Clermont le maudit au Stade de France (22-13). Portés par un formidable public, les Perpignanais ont fait preuve de caractère pour remporter cette finale longtemps indécise. Bousculés en mêlée fermée, contrariés dans les airs, ils se sont battus avec leur cœur pour l’emporter. Suffisant face à une équipe auvergnate une fois de plus fébrile au moment de conclure et qui a laissé filer sa troisième finale consécutive. Premiers à l’issue de la phase qualificative du Top 14, les Catalans ont été récompensés de leur formidable saison par la plus belle des distinctions. A leur retour à Perpignan le lendemain de la finale, après une grève à l’aéroport et quelques heures de retard, ils ont été accueillis en héros place du Castillet par 15 000 supporters en délire. Perpignan chantait, Perpignan dansait, Perpignan chavirait de bonheur. Un moment à part dans l’histoire du rugby catalan et du rugby français tout entier.

. Carter fauché en plein vol

Pendant le sacre de Perpignan au stade de France justement, un spectateur pas comme les autres avait pris place dans l’enceinte dyonisienne. Il s’agit de l’ouvreur des All Blacks Daniel Carter qui, encore boitillant, assistait le ventre noué et la gorge serrée à la consécration des siens. Ce moment aurait dû sonner le parfait point d’orgue de son aventure catalane mais le rêve avait viré au cauchemar bien tôt pour le nouveau détenteur du record de points inscrits sous le maillot néo-zélandais. Sa vie française avait en fait basculé le 31 janvier dernier… au Stade de France, lors de la dernière action du match nul catalan à Paris. Sur le dernier plaquage de la rencontre, Carter n'avait pas réussi à se relever. Le diagnostic était terrible : rupture du tendon d’Achille, chirurgie obligatoire et sept mois d’absence au final. Six semaines et cinq matchs seulement après son arrivée en France, le joueur avait déjà terminé sa carrière sous le maillot de l’Usap. Et c’est des tribunes donc qu’il avait vécu le sacre du club, après avoir décidé de rester en Catalogne pour suivre sa rééducation. Son absence n’a pas empêché Perpignan de ravir le Brennus, certes, mais elle aura été un énorme coup dur pour le club, qui avait investi beaucoup de temps, d’argent et d’espoir dans la venue du prodige.

. Wilkinson, la bonne pioche

Certains disaient de lui qu’il était fini, incessamment blessé, en perte de vitesse et qu’il ne retrouverait pas le niveau de 2003, qui l’avait vu mener d’une main de maître l’Angleterre sur le toit du monde. Mais le président toulonnais Mourad Boudjellal aime les risques et n’a pas hésité à débourser un million d’euros pour s’offrir les services de la star anglaise. Force est de constater que son audace a payé. Quand il est arrivé à Toulon à l’intersaison, Jonny Wilkinson n’avait plus joué depuis sept mois. Mais il a vite trouvé ses marques et a immédiatement imprimé sa patte sur le jeu du RCT. Depuis qu’il défend les couleurs varoises, l’ouvreur anglais a "l’impression d’avoir 20 ans". Et ça se voit. Ça n’a d’ailleurs pas échappé au sélectionneur du XV de la Rose Martin Johnson, qui l’a rappelé pour les tests de novembre, dix-huit mois après sa dernière sélection. A 30 ans, Jonny Wilkinson " renaît " véritablement. Au prix d’une discipline de fer, cet ascète a retrouvé son meilleur niveau. Au plus grand bonheur de Mayol et de ses supporters.

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