Grassineau : "On ne réalise pas encore"

  • JO 2020 - Camille Grassineau (France)
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JO 2020 - Médaillée d’argent avec l’équipe de France à 7 au Jeux Olympique de Tokyo, Camille Grassineau a accepté de partager son bonheur quelques heures après cette finale perdue contre les Blacks Fearns. Heureuse et fière, il lui tarde de prendre pleinement conscience de cette magnifique performance.

Quel est votre sentiment après avoir décroché cette médaille d’argent ?

Nous sommes heureuses, mais on ne se rend pas encore vraiment compte de l’impact de cette médaille. On ne réalise pas forcément que cette compétition, où nous avons décroché la médaille d’argent, ce sont juste les Jeux Olympiques (rires).

Avez-vous quelques regrets sur cette finale perdue contre la Nouvelle-Zélande ?

Il y a forcément un peu de frustration car nous avions les armes pour rivaliser dans cette finale. Le problème, c’est que nous n’avons eu que peu de ballons, peu de possession. Et au final, on a couru après le score en permanence, malgré une défense qui était notre point fort. Quand on ne fait que défendre, on finit par faire des erreurs malheureusement.

Si avant le début de la compétition, on vous avait dit que vous seriez médaille d’argent, auriez-vous signé tout de suite ?

On ne va pas se mentir, j’aurais signé des deux mains. Ce qui a fait notre force, c’est d’avoir été régulières sur chacun de nos matchs. Le fait d’avoir réussi à terminer première de poule, ça nous a ouvert un peu le chemin de cette finale. Mais je pense sincèrement que nous avions la qualité nécessaire dans ce groupe pour battre toutes les équipes, même la Nouvelle-Zélande.

Cette médaille d’argent est-il l’aboutissement d’un long chemin débuté il y a déjà quelques années ?

Nous avons eu la chance que notre staff technique soit très stable depuis l’arrivée de David (Courteix). Le projet a grandi au fur et à mesure, avec la mise en place des contrats fédéraux, l’arrivée du rugby à 7 dans le giron olympique. Ça a été beaucoup de travail et c’est plutôt cool que ce soit couronné par une belle médaille d’argent.

Vous avez 31 ans. Cette médaille vous donne-t-elle l’envie de poursuivre pour prétendre participer aux Jeux Olympiques de Paris en 2024 ?

Trois ans, ça paraît long, mais ça passe très vite en raison des différents objectifs que l’on se fixe chaque année. Mais avant de voir plus loin, j’ai surtout envie de savourer l’instant et d’évaluer le chemin parcouru. Dans les prochains jours, je pense que l’on prendra pleinement conscience de ce que nous avons réalisé.

Comment avez-vous vécu ces Jeux olympiques à huis clos ?

On espère que ce sera la première et dernière fois. Maintenant, l’absence de public retire un peu de pression. On a l’habitude de jouer des "World series" où il y a beaucoup de monde, beaucoup d’enjeux. On l’a finalement vécu comme une compétition lambda, même si l’arrivée au village olympique nous a fait prendre conscience que nous étions bien aux Jeux Olympiques.

Une nouvelle génération débarque petit à petit en équipe de France, avec beaucoup de qualité. Est-ce de bon augure pour Paris 2024 ?

Il paraît que le niveau de la nouvelle génération qui évolue avec les moins de 18 ans est phénoménal. Ce sont déjà de vraies rugbywomen. Notre génération était composée de filles qui ont débuté le rugby très tôt et d’autres assez tard. Il a fallu rattraper un peu notre retard par rapport à d’autres nations. Et cette nouvelle génération n’aura pas cette problématique à gérer. Le rugby à 7 féminin a un bel avenir devant lui, j’en suis convaincu.

Propos recueillis par Arnaud Beurdeley

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