Louis Picamoles : "De la honte ? Non..."

  • Louis Pïcamoles contre l'Afrique du Sud
    Louis Pïcamoles contre l'Afrique du Sud
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Samedi soir au Stade de France, l'équipe de France de Guirado s'est inclinée pour la quatrième fois d'affilée contre l'Afrique du Sud (17-18). C'est la cinquième défaite consécutive en test-match. Inexistant face aux Blacks, Louis Picamoles a relevé la tête. Mais il n'en reste pas moins loin de son meilleur niveau. Face à l'échec, comme impuissant, le troisième ligne s'avouait déçu et frustré...

Ressentez-vous du désespoir ou de la honte après cette nouvelle défaite ? De la honte ?

Louis Picamoles : Non. Du désespoir, non plus. Simplement de la déception, de la frustration, enfin tout ce que vous voulez. Mais il est certain que la digestion est difficile. Encore une fois, ce match, on aurait dû le gagner. Malheureusement, on le perd, la faute à beaucoup trop d'erreurs. Ça commence à être un peu agaçant, on se complique la tâche tout seul. L'Afrique du Sud était prenable ce soir (samedi). Sur plusieurs actions, on a fait ce qu'il fallait pour marquer, mais sur les moments clés, on a fait des erreurs qui coûtent cher. On ne nous fait pas de cadeau, mais nous on en fait beaucoup...

Guilhem Guirado a évoqué un sentiment de colère. Vous partagez ?

L. P. : Bah oui, parce qu'on en a marre de perdre. Forcément, on a de la colère en nous, parce qu'on travaille beaucoup. Et si on ne comprend pas que certaines erreurs nous tuent dans ce genre de match de haut niveau, on va continuer à perdre les matchs. Il faut en prendre conscience.

N'avez-vous pas l'impression que l'équipe de France a régressé ?

L. P. : Une régression ? Non, je ne pense pas.

N'avez-vous pas senti durant le match la pauvreté technique affichée ?

L. P. : Non, je n'ai pas senti ça.

La pression ? C'est vous qui la mettez...

Bernard Laporte, le président de la FFR, avait fixé un objectif de trois de victoires durant cette tournée d'automne. Pensez-vous que ces trois défaites, avant de jouer contre le Japon, peut avoir un incidence sur l'avenir de Guy Novès ?

L. P. : Il faudra lui poser la question. Je ne suis que joueur, ce n'est pas mon rôle de prendre ce genre de décision. On vous (les journalistes) laissera vous régaler avec ça.

Est-ce difficile à vivre de sentir qu'il existe une pression sur le sélectionneur et le staff ?

L. P. : La pression, c'est vous qui la mettez.

Non, c'est le président Laporte !

L. P. : Peut-être, mais il nous met, à nous les joueurs, aucune pression. Après, s'il vous dit des choses, tant mieux. Mais nous, il ne nous dit rien et ne nous a jamais mis de pression par rapport à ça. Il n'a jamais mis de pression aux coachs devant nous, non plus. Si ça vous régale de le faire... De toute façon, on vous donne suffisamment à manger pour nous taper dessus. Nous sommes donc les premiers responsables de la situation. Il n'y a pas de souci.

Comment s'annonce la semaine de préparation avant d'affronter le Japon ?

L. P. : On va devoir regarder ce qui n'a pas fonctionné, comme nous l'avions fait après le premier test contre la Nouvelle-Zélande. J'espère qu'on va arrêter de faire certaines erreurs qui coûtent très cher. Pour autant est-ce qu'on parviendra à gagner les match si on arrête de faire ces erreurs ? Je n'en sais rien, je ne suis pas devin. Mais si on veut progresser, on va devoir prendre conscience de certaines choses.

Dans quel domaine, notamment ?

L. P. : Les erreurs, elles sont techniques, stratégiques. Des erreurs que nos adversaires ne font pas. Et qui montrent la différence entre les meilleures nations et nous.

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