Bonnaire et Elissalde débriefent le match

  • Jean Baptiste Elissalde et Julien Bonnaire - France
    Jean Baptiste Elissalde et Julien Bonnaire - France
  • Jean-Baptiste Elissalde (France)
    Jean-Baptiste Elissalde (France)
  • Jordie Barrett - Nouvelle Zélande
    Jordie Barrett - Nouvelle Zélande
  • coach Julien Bonnaire - France
    coach Julien Bonnaire - France
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Après Jacques Brunel la semaine dernière, ce sont Jean-Baptiste Elissalde et Julien Bonnaire qui se sont présentés, dimanche matin pour débriefer le match. Instructif.

A plusieurs reprises, Elissalde et Bonnaire se sont projetés au-delà de l'assistance. Assis derrière une table, dos aux panneaux publicitaires, les entraîneurs adjoints du XV de France avaient face à eux les média, uniquement français. Et derrière, au second plan, un écran télé, qui rediffusait au hasard la rencontre de la veille. Plusieurs fois, Jean-Baptiste Elissalde s'y est référé. Comme sur le carton rouge de Benjamin Fall. "L'image repasse en ce moment. Regardez". Tout le monde s'est alors tourné. "Sur ce que regarde l'arbitre, il ne prend en compte que le duel aérien. Pourtant, à deux pas de son envol, Benjamin est déséquilibré. Ce cas, il n'est ni tout rouge, ni tout jaune. L'arbitre prend les textes à la lettre et les applique. Mais il y a des circonstances atténuantes pour Benjamin. A 30 km/h, il est déséquilibré sur ses derniers appuis".

Jean-Baptiste Elissalde (France)
Jean-Baptiste Elissalde (France)

Le propos n'a rien de polémique. L'un comme l'autre s'en préserve et s'exprime lentement, de manière presque susurrée. "Je ne crois pas à un lobbying anti-Français, ni pro-Black. Il serait trop facile de se cacher derrière ça. Mais il est vrai que ces situations de duels aériens sont bien plus difficiles à légiférer que d'autres situations, comme le plaquage sur Rémy la semaine dernière". L'exaspération de l'ancien demi de mêlée est palpable. Il s'en tiendra pourtant là. "Ce n'est pas mon job de critiquer l'arbitre. Je ne veux pas batailler là-dessus. Le mien, c'est d'améliorer ce qui peut l'être dans mon équipe. Je sais, pour l'avoir vécu au Stade toulousain, que les arbitres sont toujours plus sensibles aux équipes prétendument dominantes".

Possession, touche et ballons rendus

Pour le reste, les adjoints de Jacques Brunel ont dressé un tableau plutôt positif de la rencontre de Wellington. "Entre regrets et fierté, il y a un peu des deux. Tout le monde a vu qu'on était capable d'enchaîner les temps de jeu, de multiplier les passes. Quand on le faisait, on a trouvé des espaces et on s'est créé des occasions, appréciait Bonnaire. Le positif, il est là. Malgré le scénario, les mecs se sont accrochés. Ils peuvent être fiers d'eux parce qu'ils ont fait douter les Blacks".

Elissalde appuyait : "Après le match, les joueurs en parlaient entre eux : ils ont pris conscience du fait qu'ils étaient capables de jouer dans la défense, de relever des ballons, de trouver eux aussi des brèches. Mais j'y reviens : il ne faut pas rendre de ballons faciles". Parce qu'il y a du négatif, bien évidemment. Au premier rang duquel, quelques ballons rendus trop facilement au pied et que regrettait Jean-Baptiste Elissalde. "A la 10e, 20e et 39e minute. Tenez, l'image repasse à la télé".

Jordie Barrett - Nouvelle Zélande
Jordie Barrett - Nouvelle Zélande

Tout le monde s'est à nouveau retourné, pour voir la charnière des Bleus se débarrasser trop facilement d'un ballon. Immédiatement punie par un jeu d'occupation de Jordie Barrett, qui renvoyait les Bleus dans leurs 22m. "Taper dans le ballon peut être quelque chose de positif quand c'est réfléchi et organisé. S'en débarrasser sur des turn-overs, face à de telles équipes, c'est délicat. C'est leur fond de commerce : c'est sur les ballons de récupération qu'ils sont le meilleur. Heureusement, on a corrigé cela en seconde période".

coach Julien Bonnaire - France
coach Julien Bonnaire - France

Autre secteur de jeu, en difficulté en première période, rectifié en seconde : la touche. "On se met le doute dès la première, en ne faisant pas le bon choix" regrettait Bonnaire. Avant de constater la supériorité des Blacks dans ce secteur : "Ils sont tout le temps prêts avant nous, ils mettent plus de vitesse. Ils font des choses assez simples mais sont très précis. Nous avons un travail de coordination et de vitesse d'arrivée à effectuer. En attendant, il nous a fallu nous s'adapter. Ma satisfaction, c'est que nous n'avons pas perdu le fil du match comme on l'avait fait la semaine dernière".

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