La chance de Porical

Par Rugbyrama
  • jérôme porical france 2010
    jérôme porical france 2010
Publié le Mis à jour
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Auteur d'une excellente performance contre les Fidji malgré des conditions de jeu difficiles, lors du premier test d'automne, l'arrière de Perpignan Jérôme Porical sera de nouveau titularisé avec l'équipe de France, face à l'Australie. L'occasion pour lui de confirmer les promesses de Nantes.

Bel automne pour Jérôme Porical, qui honorera ce soir face à l'Australie sa quatrième sélection à l'arrière du XV de France (troisième officielle). Titulaire contre les Fidji à Nantes lors du premier test de la tournée, le Catalan avait réussi un match plein dans des conditions météo apocalyptiques pour un numéro 15 : pluie, vent, terrain gras et boueux, ballon glissant. En dépit de cela, il avait livré une copie exemplaire, un zéro faute. Efficace dans le jeu aérien, sûr en couverture, propre au pied, il avait même eu le culot de relancer au moindre espace lu dans le placement des joueurs du Pacifique, bonifiant chaque situation en ne perdant jamais le ballon.

Remplaçant contre l'Argentine, où son fait d'arme, en deux minutes de jeu, fut d'expédier l'ultime ballon de la rencontre en touche, il passera cette fois au Stade de France un vrai test au niveau international, face à l'une des meilleures équipes du monde. "L'Australie, c'est ce qui se fait de mieux en ce moment avec les All Blacks, assure-t-il. J'ai vu ses matchs lors des Tri Nations : elle a beaucoup de talents dans ses lignes arrière avec des jeunes joueurs comme Cooper, Genia et O'Connor. C'est une équipe très bien organisée sur ses montées défensives, très dense sur le premier rideau, lorsqu'elle envoie le jeu au pied chez l'adversaire. Il me sera donc sans doute moins facile de contre-attaquer que face aux Fidji et mon jeu au pied devrait être davantage sollicité". Pas un souci par l'arrière de l'Usap, habitué à ces situations avec Perpignan en Top 14.

"Ce n'est que du plaisir"

Jérôme Porical aura moins de repères, en revanche, dans la complicité qu'il devra pourtant vite trouver avec ses ailiers, Alexis Palisson et Yoann Huget. Contre les Fidji, il avait en effet composé un triangle d'attaque avec Julien Arias et Maxime Médard. "Nous allons devoir beaucoup communiquer pour nous aider, reconnaît-il. A la différence des nations du sud, nous avons peu de temps pour travailler ensemble. Après le premier match, il y a eu beaucoup de changements. Mais là, nous allons pouvoir répéter notre jeu dans la continuité. Les choses sont facilitées par le fait que nous nous entendons très bien hors terrain. Nous vivons et nous nous entraînons maintenant ensemble depuis trois semaines, cela favorise quand même un peu les automatismes".

"Popey", en tout cas, refuse de se faire une montagne de ce test contre les Wallabies. "Je profite à fond de ces moments, dit-il. Nous avions tous envie de jouer ce test. Alexis avait fait un bon match contre l'Argentine et je n'avais aucune certitude de le démarrer. Pour moi, ce n'est que du plaisir. Lorsque j'ai été convoqué dans le groupe des trente, je ne savais pas trop à quoi m'attendre..." Sans doute ne doutait-il pas non plus qu'après avoir fait chambre commune avec son coéquipier Jérôme Schuster au CNR de Linas-Marcoussis, il finirait la tournée en solo. "Il ronfle un peu trop...", se marre-t-il.

La voie à suivre pour les Bleus samedi ? Peut-être celle montrée par l'Angleterre, qui n'avait fait qu'une bouchée de l'Australie à Twickenham le 13 novembre dernier. "Les Anglais avaient sorti un très gros match, insiste-t-il. Notamment dans le secteur offensif. Ils avaient très peu joué au pied pour ne pas rendre le ballon aux Wallabies. Ils avaient gagné tous leurs duels et ils avaient avancé sur les impacts, deux choses qui rendent le rugby plus facile". Aux Tricolores d'en faire autant.

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