L'Usap se place

Malgré le froid glacial qui sévissait sur la Corrèze, c"était chaud sur la pelouse d'Amédée-Domenech dimanche soir. Les accrocs furent nombreux, témoignages de l'enjeu qui pesait sur ce choc entre deux équipes en grande forme. Comme attendu, le combat fut au rendez-vous. Le spectacle un peu moins. Et ce sont finalement les Catalans qui sortirent vainqueurs, plus réalistes, plus efficaces et plus disciplinés. Brive chutait pour la première fois de la saison sur son terrain.

D'entrée, les Perpignanais affichaient leurs intentions avec un drop de plus de 50 mètres réussi par Porical à la deuxième minute de jeu après un dégagement raté de Goode. L'ouvreur briviste, à l'image de ses coéquipiers, n'était pas dans un grand soir. Il manquait ses trois premières tentatives de pénalité durant le premier quart d'heure et permettait aux Usapistes de faire la course en tête grâce à Carter (5e, 22e).

Duel de buteurs

Malgré leur domination en mêlée, dans la possession de balle et leur volonté indéniable, les Corréziens se montraient fébriles et beaucoup moins réalistes que leurs adversaires. Exemple : ils ne profitaient pas de dix minutes de supériorité numérique après le carton jaune reçu par Olibeau (15e), qui se soldait par un 3-3. A la mi-temps, les Catalans, pas particulièrement brillants mais efficaces, menaient 9-6.

Les deux équipes tentaient d'envoyer du jeu à la reprise mais le manque de maîtrise était toujours là. Face à la deuxième défense du championnat, le CABCL s'appuyait donc sur son ouvreur pour scorer, Goode ramenant les siens à égalité grâce à un drop (47e). Mais le rideau corrézien était hermétique lui aussi et les Perpignanais faisaient de même. Porical (53e) puis Carter (56e, 67e) profitaient des fautes brivistes pour redonner un peu d'air à l'Usap, 18-12.

Goode entretenait l'espoir avec une quatrième réalisation à la 70e. Les Corréziens mettaient la pression dans les 22 mètres catalans dans les dernières minutes de la rencontre mais Goode, qui a si souvent sauvé les siens, manquait la pénalité de l'égalisation sur la sirène. Perpignan venait de mettre un terme deux mois d"invincibilité corrézienne. Et de frapper un grand coup.