Gonzalez : "Une prise de conscience"

Par Rugbyrama
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Biarritz a confirmé son retour en forme avec une quatrième victoire consécutive samedi. Cerise sur le gâteau : c’est le champion de France qui est tombé à Aguilera. L’entraîneur Jean-Michel Gonzalez, arrivé au BOPB il y a deux mois tout juste, ne peut que

Beaucoup de monde parle d"un BO guéri avec ses quatre victoires consécutives. Etes-vous d'accord avec ce constat ?

Jean-Michel GONZALEZ : Guéri ? Je ne sais pas. Ce que je peux dire, c'est que ça va beaucoup mieux, autant dans les têtes que dans les corps. Les joueurs ont repris confiance en eux et en ce qu'ils veulent faire. Du coup, les victoires s'enchaînent et tout va mieux.

Un déclic a-t-il eu lieu selon vous ?

J.-M.G. : J'en suis sûr oui. Il a eu lieu après la défaite à Bourgoin à mon avis. Nous étions venus mourir à un point (14-15) et les joueurs ont compris à ce moment qu'il fallait vraiment qu'ils s'y mettent. Dimitri Yachvili, pour ne parler que de lui, a fait son mea culpa concernant ses pénalités manquées et son jeu au pied. Depuis, il s'est remis en question et pris en main. Nous avons ensuite gagné à Castres. Nous ne méritions pas à la victoire mais elle nous a fait du bien. C'était un peu la récompense de tout le travail effectué auparavant.

La victoire contre Toulouse est-elle plus importante que les autres ?

J.-M.G. : Oui. C'était un gros test pour nous. Mathématiquement, nous avions absolument besoin de quatre points pour continuer à espérer quelque chose pour la fin de la saison. Nous avons su répondre présents. Cela fait énormément de bien, autant comptablement que dans les têtes.

Biarritz n'aurait peut-être pas remporté ce match en début de saison. Qu'est-ce qui a changé ?

J.-M.G. : Les joueurs ont pris confiance en eux. Ils savaient que Toulouse était un test et ils ont été présents dans de nombreux secteurs du jeu. Peut-être aussi, les Toulousains nous ont-ils pris de haut ? Certaines personnes de leur encadrement râlent mais nous, nous retenons seulement que nous avons été plus forts et que nous avons gagné.

A quoi devez-vous le renouveau du BO ?

J.-M.G. : D'abord à l'infirmerie qui se vide. Nous pouvons de nouveau faire des choix. Récupérer du monde permet de faire des équipes plus compétitives et de travailler la concurrence. Ensuite, il y a eu une véritable prise de conscience. C'est une chose de faire réunions sur réunions et c'en est une autre de dire en face aux joueurs ce qu'ils ne font pas et ce qu'on attend d'eux. Avant, chacun se cachait derrière un autre. Ce n'est plus le cas.

Les joueurs sont en vacances pendant une semaine. La trêve était-elle nécessaire ?

J.-M.G. : Elle va faire du bien, c'est sûr. Certains joueurs vont s'oxygéner avec l'équipe de France, d'autres en profitent pour souffler un peu. Ils vont se ressourcer en tous les cas et c'est le principal. Lors de la dernière trêve, nous sortions d'une défaite à Montauban et elle ne s'était pas très bien passée. Cette fois, les joueurs seront sereins, c'est important.

Ne craignez-vous pas que cette trêve vienne couper la dynamique sur laquelle vous vous trouvez ?

J.-M.G. : Non. Les joueurs sont conscients de là où ils en sont et de là où ils en étaient il y a quelques semaines. Ils ont enfin acquis des certitudes par rapport à leur travail et huit jours de trêve ne vont pas suffir à les effacer.

Si vous deviez tirer un premier "bilan" depuis votre arrivée au club, quel serait-il ?

J.-M.G. : Je suis arrivé il y a deux mois dimanche et je dois avouer que l'équipe que je vois maintenant n'a plus rien à voir avec celle que j'ai trouvée en arrivant. J'ai récupéré un groupe en plein désarroi et maintenant, ça va mieux. Je savais qu'il y aurait beaucoup de choses à faire et à refaire mais ça se passe bien parce que les joueurs adhèrent à notre discours, à Jack (Isaac, NDLR) et moi. Ils me rendent ce que je leur donne.

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