Le tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Mani VAKAOLA Racing Metro Stade français Top 14
    Mani VAKAOLA Racing Metro Stade français Top 14
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Comme après chaque journée de championnat, les envoyés spéciaux du Midi Olympique décryptent pour vous les moments forts de la 26e et dernière journée du Top 14, retirant chacun un joueur, un instant clé, une image, ou une action cocasse de chaque rencontre.

Toulouse-Castres (25-17) - Bruno FABIOUX

Pour son dernier match à Ernest-Wallon, Finau Maka n'a pas eu l'honneur d'être titulaire au coup d'envoi de Toulouse/Castres. Mais à l'énoncé de la composition de l'équipe, Jean-Louis Putinier, maître ès-micro de l'antre toulousain et très lié au troisième ligne maori (celui-ci a baptisé son fils "Brian Jean-Louis" en hommage au manager/speaker de Toulouse), ne manqua pas, en égrenant le chapelet des vingt-deux joueurs stadistes, de s'attarder sur le numéro 19, demandant aux 18 732 spectateurs d'applaudir comme un seul et comme il se doit le plus Tonguien des Toulousains. Finau Maka a ainsi eu droit à une ovation digne de sa contribution à l'Histoire du Stade toulousain. Pour remercier ce public qui l'a adopté, comme il avait également adopté son frère Isitolo, Finaud Maka, dix minutes après qu'il eut remplacé Louis Picamoles en troisième ligne centre, marqua le troisième essai toulousain.

Montpellier-Bourgoin (34-27)

Dans un match sans enjeu sportif, il faut noter la volonté des deux équipes à produire un rugby de qualité sans tomber dans une décompression et une parodie que l'on aurait pu comprendre après les dernières semaines angoissantes. Le maintien acquis, tous les acteurs ont cherché à se faire plaisir tout en respectant le public venu au stade Yves-du-Manoir. Au final, cette dernière rencontre a donné lieu à une belle fête, avec des beaux essais et du suspens. Les Héraultais signent leur 13e victoire (c'est mieux que Biarritz, Paris et Brive) et Bourgoin arrache un point de bonus défensif, qui prouve une nouvelle fois que ces Isérois ne lâchent jamais.

Montauban-Bayonne (22-8) - Jérôme PREVOT

A Montauban, les joueurs avaient décidé de laisser de côté les problèmes extra-sportifs pour au moins six jours. Ils ont été récompensés par un magnifique succès, d'autant plus beau qu'il se révéle être inutile (le club a finalement déposer son bilan ce lundi). Une action nous reste en tête, cet essai de Cassin sur un service au pied millimétré de Bélie. La finition était belle, la génèse le fut plus encore avec cette échappée au long cours de Boutaty au centre d'un regroupement. Un trait de lumière de 25 mètres qui hélas risque de ne pas empêcher cet excellent joueur de chercher un autre club bientôt.

Brive-Toulon (26-23) - Vincent BISSONNET

Tous les supporters et spectateurs pourront vous le confirmer : Brive aurait dû logiquement s'imposer face à Toulon, samedi à Amédée-Domenech. Mais voilà, les Toulonnais ont su inverser la tendance d'une rencontre maîtrisée par les Coujous grâce à leur réussite (de champion ?) et à une étonnante abnégation. L'occasion rêvée pour Philippe Saint-André de répondre aux sempiternelles critiques sur sa supposée bandes de mercenaires : "Le groupe adhère à 200 %. Mon job était de faire venir des mecs à Toulon pour bosser, pas pour y être en vacances. L'équipe est la star, elle fait preuve d'envie, d'organisation collective et de coeur." Mais pendant ce temps-là, à Wellington, Gregor Paul, éditorialiste au New Zealand Herald et correspondant de Midi Olympique, perçoit avant tout cette irrésistible ascension toulonnaise comme... un fléau : "La conquête du Brennus par Toulon (…) signifierait la victoire des valeurs du carnet de chèque (...) Cela amènerait Toulon à proposer encore plus d'offres irrationnelles aux meilleurs néo-zélandais." Voilà bien le noeud du problème : "Toulon considère la Nouvelle-Zélande comme un supermarché pour y faire ses emplettes (…) Elle ne peut pas le dire, mais la NZRU aurait aimé voir Toulon s'enfoncer. La relégation aurait été le résultat idéal."

Perpignan-Albi (44-0) - Pierre-Laurent GOU

Sur le match, rien à dire, L’Usap a surclassé des Albigeois bien trop limités. Non, mais à Perpignan, la saison des churros au Nutella a débuté ! Il y avait des airs de vacances ce samedi à Aimé Giral. Soleil radieux, stade plein à craquer et spectacle au rendez-vous. "La reconquête du titre", pour paraphraser le président Paul Goze, a commencé. Mais la dégustation des Churros fourrés au chocolat donnait au stade des avants goûts de période estivale. Rien de tel pour garder la ligne qu’une telle sucrerie, recommandée bien sûr par tous les nutritionnistes.

Stade français-Racing-Metro (41-17) - Arnaud BEURDELEY

Samedi 24 avril, stade Charléty. Il était à peu près 18h00. Le dernier coup de sifflet de l'arbitre venait de retentir. Un coup de sifflet synonyme de fin de saison pour le Stade français. Et forcément, il régnait comme un sentiment étrange. Comme un goût d'inachevé. C'en était fini de la saison du Stade français. Pas de phase finale cette année. Drôle d'ambiance. "Ça fait un peu bizarre de terminer si tôt" avait dit Pierre Rabadan quelques jours avant cet ultime rendez-vous. Alors, pendant de longue minutes, les Parisiens ont erré sur la pelouse. D'abord pour rendre évidemment hommage à Mathieu Blin, dont c'était le dernier match. Ensuite, pour profiter des derniers instants passés tous ensemble. Comme si une page allait se tourner. Définitivement. Certains diront que c'est le cas à chaque fin de saison. Mais samedi, à Charléty, c'était sans doute encore plus vrai que les années précédentes...

Biarritz-Clermont (19-26) - Marc DUZAN

"Malheureusement, la victoire de Toulon à Brive nous a privé d'une qualification directe en demi-finale. Mais notre succès à Biarritz fait du bien au moral." Julien Malzieu ne pouvait mieux résumer la dernière opération coup de poing de son monstrueux paquet d'avants. Clermont, porté par sa mêlée fantastique, a mis les Biarrots au fond du seau à quelques jours de la demi-finale de H Cup face au Munster. Les coéquipiers de Jérome Thion peuvent-ils tirer des motifs de satisfaction de ce match ? C'est paradoxal, mais oui. Dimitri Yachvili, colossal dans sa gestion du jeu, est clairement revenu à son meilleur niveau. Damien Traille, une nouvelle fois irrésistible, demeure l'un des meilleurs joueurs d'Europe. Quant à l'ancien treiziste Karmichael Hunt, il va poser un sérieux cas de conscience à Jack Isaac, l'entraineur des trois-quarts biarrots. Très dangereux balle en main, mordant dans la ligne adverse et jouant avec les défenseurs clermontois comme un chat avec une souris, il pourrait bien débuter face au Munster dimanche prochain...

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