Azéma: "Pas sur un coup de tête"

Par Rugbyrama
  • Franck Azéma Perpignan 2009-2010 Top 14
    Franck Azéma Perpignan 2009-2010 Top 14
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L'ASM Clermont Auvergne a officialisé l'arrivée de Franck Azéma comme adjoint de Vern Cotter lors de la prochaine intersaison. L'actuel entraîneur des trois-quarts de Perpignan, en poste depuis 2006, revient pour notre site sur sa décision de quitter l'Usap avant le terme de son contrat.

Clermont a officialisé votre signature pour les deux prochaines saisons. Pouvez-vous nous expliquer votre choix de quitter l’Usap ?

FranckAzéma: J’avais prolongé pour deux saisons de plus mon engagement avec Perpignan mais cette opportunité s’est présentée. J’en ai parlé avec Bernard (Goutta), avec Jacques (Brunel) et avec le président (Paul Goze). Je leur ai expliqué ce dont j’avais envie et ils ont tous été super corrects. Je suis entré par la petite porte à l’Usap. J’ai entraîné les jeunes du centre de formation puis les Reichel et enfin l’équipe une, depuis quatre saisons. Je n’ai vécu que des bonnes choses ici.

Comment les joueurs ont-ils réagi ?

F. A.: Je les ai prévenus ce matin. Forcément, ils ont été un peu surpris. L’information avait commencé à filtrer hier et je ne voulais surtout pas leur mentir et leur manquer de respect. Tôt ou tard, elle serait sortie. Il était important d’évacuer la question avant le sprint final du championnat. La saison prochaine commence en juillet et, d’ici là, je ne parlerai plus de Clermont.

L’Usap a de fortes chances de retrouver Clermont lors des phases finales du Top 14. Cela ne sera pas simple pour vous…

F. A.: Sur ce plan-là, les choses sont claires et je l’ai dit ce matin aux joueurs. Si nous retrouvons Clermont, et c’est fort possible, il n’y aura aucune ambiguïté de ma part. Je ne changerai pas mon discours et je ferai tout pour que l’Usap gagne. Ceux qui me connaissent savent qu’il y a certaines valeurs qui me tiennent à cœur.

Paul Goze vous libère-t-il de votre contrat sans contrepartie ?

F. A.: Oui et je tiens à l’en remercier sincèrement. C’est là que l’on ressent tout son vécu d’ancien joueur. Et c’est la force du club que les choses se passent ainsi, dans la sérénité.

Votre départ n’est-il pas lié aussi au recrutement timide pour la saison prochaine ? Faut-il l’interpréter comme un manque d’ambition de l’Usap ?

F. A.: Non, pas du tout. Ce paramètre-là n’a absolument pas compté. L’Usap travaille depuis trois ans dans la stabilité. Et cela ne lui a jamais porté préjudice. Le groupe est fort et il y a de très bons jeunes qui arrivent. La qualité existe à l’Usap et il faut la pérenniser. Au-delà de la qualité technique des joueurs, il règne ici une qualité de cœur exemplaire. J’ai vécu des moments très forts ici.

A quand remonte les contacts avec Clermont ?

F. A.: A deux mois environ. J’ai pu discuter avec Vern Cotter. C’était impensable d’aller là-bas sans des échanges préalables avec lui. J’ai aussi pris le temps d’en discuter avec mes proches. Je ne pars pas à Clermont sur un coup de tête.

Votre décision va surprendre beaucoup de monde à Perpignan…

F. A.: Je le sais. Mais j’ai eu le privilège de pouvoir choisir. Dans le métier d’entraîneur, les choix sont souvent imposés, subis. Clermont représente un gros challenge. C’est une équipe qui dispute les phases finales régulièrement. Pour moi, ce sera l’occasion d’une remise en questions et de connaître un autre fonctionnement. C’est aussi un club dans lequel j’ai passé quatre ans comme joueur.

Qui vous remplacera la saison prochaine ? On parle de Christophe Manas ou de Patrick Arlettaz.

F. A.: Sincèrement, je ne le sais pas. Si on me demande mon avis, je le donnerai. Mais la décision appartient de toute façon au président et c’est lui qui annoncera le nom de mon successeur.

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