Clermont champion d'automne ?

Une piqûre de rappel à ne pas oublier pour la suite du championnat. Voilà comment les Clermontois pourront se rappeler de ce match nul (20-20) contre Toulouse. Parce qu'en ce début de saison l'ASM n'avait rarement été autant inquiété. Un relâchement flagrant en deuxième période aura eu raison de l'avance de 14 points des Jaunards au tableau d'affichage à la pause. Le carton jaune de Sébastien Vahaamahina à la 50e n'a pas non plus été sans conséquence sur la rencontre. Mais le résultat final ne touche pas davantage des Auvergnats toujours en tête du Top 14 à trois longueurs d'avance sur leurs adversaires du week-end.

Avec son déplacement à Perpignan et la réception du RCT pour le Stade le week-end prochain, la hiérarchie devrait rester inchangée et Clermont devrait sans grand doute devenir champion d’automne. Un parcours impressionnant de 8 victoires, 2 nuls et 2 défaites, dans lequel le stade Marcel-Michelin a vu la victoire avec bonus de ses pensionnaires à 5 reprises sur 6. Les points partagés contre les Toulousains font certes tache mais l’invincibilité à domicile est préservée. Un indice à ne pas négliger quand l’on compare avec les déboires connus par les Rouge et Noir à Ernest-Wallon, qui les a contraints à réaliser des performances à l’extérieur.

La malédiction surmontée

La domination clermontoise sur le championnat pendant les fêtes rappelle surtout que les situations peuvent très vite s’inverser d’une saison à l’autre. Et c’est pour les plus superstitieux un exemple de plus qui prouve qu’il est difficile de défendre son titre. Rappelons que le Castres Olympique pointe actuellement à la 8e place et qu’à la même époque la saison passée l’ASM était 9e avec le même nombre de points (29 en 12 journées).

Les Clermontois cette année ont rapidement été craints car ils se sont montrés capables d’être dangereux de façon diverse. La première, dès la reprise du championnat fin août et la bagatelle de 10 essais inscrits contre Agen. Une force de frappe offensive qui peut venir des mouvements collectifs arrières comme des prouesses des individualités (Alivereti Raka, Damian Penaud et Apisai Naqalevu entre autres), mais aussi d’un pack d’avants souvent souverain. Avec l’arrivée du froid l’ASM a montré un autre visage, celui d’une équipe plus pragmatique, capable de se contenter d’une ou deux possessions dans le camp adverse pour l’emporter. Un aspect moins spectaculaire mais cynique qui lui permettra sans doute de durer plus longtemps jusqu’aux phases finales.

Par Quentin Put