L’UBB peut y croire
TOP 14 - L’UBB est actuellement cinquième. Jamais les Bordelais n’avaient été en aussi bonne position si près de la fin du championnat. Pourtant, le club n’a pas vécu une année si sereine puisqu’il a changé d’entraîneur en novembre et que, pour la saison prochaine, il a déjà recruté Christophe Urios.
Et si c’était la bonne année ? À Bordeaux, on reste prudent, évidemment. Depuis la remontée de 2011, le club a trop alterné les périodes d’euphorie avec les trous d’air. Mais les faits sont là: l’UBB n’a jamais été aussi bien placée si près du sprint final (cinquième avec 48 points, dix victoires, un nul et sept défaites). Les Girondins ont sept points d’avance sur le Racing et… quinze sur Montpellier. En fait, les hommes du président Marti semblent partis pour se tirer la bourre avec le Stade français et Castres pour terminer la saison dans le Top 6 et jouer enfin les phases finales.
Jamais l’Union Bordeaux-Bègles n’a connu ce plaisir depuis 2011, même à l’époque où tout le monde la félicitait pour son jeu si séduisant (entre 2011 et 2016). Elle avait manqué de peu la cible en 2015 et 2016, en terminant à la septième place. Des saisons valeureuses mais conclues sur des sensations amères.
Worsley, le déclencheur
Cette saison, le club tient un vrai rythme d’outsider. Il a pour l’instant su éviter les couacs à domicile du genre Oyonnax 2017-2018 ou Pau, 2016-2017. L’UBB fait partie des derniers invaincus à domicile (avec Lyon et Clermont) et tâchera de garder cette spécificité jusqu’à la fin. Il lui reste quatre réceptions : Stade français, Perpignan, Castres (bête noire historique) et Toulouse qui viendra à Bordeaux le 18 mai, pour une "der" magnifique à Chaban-Delmas. Pour l’UBB, la motivation sera double puisque les demi-finales de cette saison sont programmées au… Matmut Stadium de Bordeaux-Lac.
La saison 2018-2019 de l’UBB n’a pourtant pas été un long fleuve tranquille pour autant. Après tout, le club s’est déjà séparé d’un entraîneur. Le 12 novembre, Laurent Marti congédia brutalement Rory Teague, coach anglais adepte d’un jeu direct et aux méthodes énergiques, sans souci, paraît-il, de diplomatie avec les joueurs. Son début de saison ne fut pas totalement mauvais sur le plan comptable mais le président préféra arrêter là l’expérience, craignant peut-être que tout dégénère dans la foulée du 40-0 encaissé à Toulouse.
Trois recrues décisives
Il annonça dans la foulée la venue de Christophe Urios pour la saison prochaine et l’avènement de Joe Worsley pour la fin du présent exercice. L’ex-adjoint chargé de la défense a tout de suite enfilé le bon costume avec quatre performances consécutives qui ont fait basculer la saison du côté lumière ; succès face à Toulon, à Perpignan et à Castres, victoire bonifiée face au Racing. La réussite (jusqu’à ce jour) de l’UBB peut s’expliquer de plusieurs manières. Elle est d’abord l’histoire d’un recrutement réussi avec trois atouts majeurs : Radradra, Amosa et Buros.
L’exceptionnelle endurance du pilier droit Vadim Cobilas (35 ans) est aussi une des clefs de voûte. Évidemment, tous les clignotants ne sont pas au vert éclatant. Certains joueurs ont beaucoup donné car les blessures ont asséché les réserves. Poutre maîtresse, le deuxième ligne Jandre Marais a déjà fini sa saison. Le pilier droit Lekso Kaulashvili aussi. Le club ne regorge pas de main-d’œuvre en troisième ligne (le départ volontaire de Braid n’a pas arrangé les choses). Bonne nouvelle toutefois, les retours progressifs de Matthieu Jalibert, Peni Ravai et bientôt Marco Tauleigne. Si les planètes s’alignent, oui l’année 2019 peut être celle de l’UBB.
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