L'antisèche : La Rochelle douche les Bordelais sur le gong

Le résumé : la défense maritime a pris le dessus

Ce fut évidemment, un match au forceps. Il a basculé à la dernière minute, sur une pénalité sifflée contre un plaqueur bordelais accusé d’avoir pris Levani Botia trop haut. West n’a pas tremblé pour sceller une rencontre serrée et intense. La Rochelle aura eu le mérite de marquer deux essais contre zéro, deux réalisations en première mi-temps par Danty après une longue séquence près de la ligne et par Ruhle lancé petit côté sur une mêlée à cinq mètres. De ce point de vue-là, la victoire des visiteurs semble méritée. Ils se sont aussi appuyés sur une défense en béton armé.

L’action : les arrières rochelais régalent

Le second essai rochelais, limpide comme de l’eau de roche. Les Rochelais ont choisi de jouer petit côté alors que les Bordelais n’avaient laissé qu’un seul défenseur. West a fait le bon appel pour solliciter son ailier sud-africain.

Le tournant : Lamerat pensait faire sauter le verrou jaune et noir

Outre la dernière pénalité, on pourra signaler l’essai refusé à Rémi Lamerat juste avant la pause. Le centre de l’UBB a bien aplati, mais l’arbitre géorgien M. Amashukeli l’a sanctionné pour avoir rampé au sol. Les exégètes du règlement trancheront. S’il avait été accordé, l’UBB aurait sans doute vécu un autre destin.

Le joueur : Skelton, ce monstre

Sans surprise, le deuxième ligne australien Will Skelton a fait une partie énorme. Il joua un grand rôle dans la démonstration de force du pack rochelais. Il fut même à l'origine de l’échauffourée de début de rencontre en voulant châtier Lamothe resté au sol. Avec Skeltoni, mais aussi avec Uini Atonio, les Rochelais multiplient les charges qui usent l’adversaire. Et c’est très payant.

Un chiffre : l'inusable Sazy

C’était le 300 eme match de Romain Sazy sous les couleurs rochelaises. Archétype du joueur de devoir, ce match âpre était fait pour lui. Il l’a honoré.

La question : quand Bordeaux va-t-il retrouver un jeu offensif brillant ?

On peut se poser la question après un match qui n’a produit qu’une seule vraie occasion d’essai pour les Girondins. Sans Matthieu Jalibert, la ligne d’attaque manque de vitesse. Elle a du mal à faire sauter les verrous adverses.