Médard : "Je n'ai pas envie de me dire que c'est fini"

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Maxime Médard (Toulouse)
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Top 14 - Avec ou sans Cheslin Kolbe, le Stade toulousain reste "une institution", explique Maxime Médard avant le coup d'envoi samedi de la saison 2021-22 du Top 14. A 34 ans, l'arrière veut d'ailleurs "raconter une autre histoire" avec les Rouge et Noir, pour ce qui pourrait être sa dernière saison.

Comment est-ce que le vestiaire a vécu le départ de Cheslin Kolbe ?

Un peu surpris mais la vie continue. C'est Didier Lacroix (président, NDLR) qui nous l'a appris. Il a été transparent et nous, on a repris le train-train habituel, en préparant le prochain match. Ca fait partie du jeu. On sait qu'on est dans un rugby professionnel et qu'il peut y avoir des transferts à tout moment. C'est bien pour lui, il le mérite. Il a tout donné pour le Stade.

Ca peut devenir une tendance, ce genre de transfert ?

Il y aura toujours des gens pour critiquer. La carrière d'un joueur de rugby est très courte. Tant que les joueurs respectent l'équipe et jouent à fond, pourquoi n'auraient-ils pas le droit de changer? Il faut se rappeler que "Ches'" a quitté son pays, pour jouer ici, avec sa famille... Il faut respecter l'homme et arrêter de parler hors rugby. On va recevoir Toulon (12 septembre, NDLR), mais il ne sera pas là. J'espère que le club fera quelque chose pour lui.

Sportivement, il va laisser un grand vide...

Le Stade reste une institution et la star, c'est l'équipe. Il y a de grands joueurs, des jeunes qui arrivent, Matthis Lebel s'est révélé... Il y a plein de solutions. On ne va pas s'apitoyer sur notre sort. Il faisait partie des leaders de l'équipe, de notre stratégie mais on a un match à La Rochelle, un championnat qui commence: il faut vite trouver des solutions.

Ca vous a perturbé, si près du coup d'envoi de la saison ?

On verra les résultats, si ça nous a déstabilisés. Il faut avancer, on a fait toute une préparation sans les Argentins, sans les Sud-Africains... On savait qu'on ne les aurait pas jusqu'en décembre. On a eu un trois semaines et un match amical: on est de suite dans le grand bain, à La Rochelle, avec un stade rempli, j'espère. Ils vont bien nous accueillir (sourire) Ca va être un déplacement très dur.

Avez-vous eu le temps d'intégrer les nouvelles règles ?

On les a vues à l'entraînement. On essaie de s'adapter pour répondre positivement. Il va y avoir un moment où on fera beaucoup attention. Ca va peser puis ça deviendra la norme. Il faut juste être intelligent. La règle 50/22, c'est sympa mais ça va aussi ouvrir des brèches. Je ne sais pas si on va tirer notre épingle de jeu. Nos valeurs, c'est des prises d'initiatives, du jeu dans le désordre, de la prise de risque... forcément, il y aura du jeu au pied, on le travaille à l'entraînement. On s'adapte.

C'est difficile de se relancer après un doublé?

Il faut raconter une autre histoire sur le terrain, dans les bureaux, rajouter de nouvelles choses, des petits détails sur notre jeu, de nouvelles combinaisons, changer le nom des combinaisons... La stratégie que le staff veut mettre en place évolue. Même les slides de Clément Poitrenaud (entraîneur des arrières, NDLR) se sont améliorées ! (rires)

Quel sera votre rôle?

Je suis juste là pour accompagner. Les jeunes ont un peu de bouteille maintenant. Je peux intervenir si je sens qu'on s'éparpille mais ils ont la tête sur les épaules, ils sont expérimentés. Ils ont besoin de moi, j'ai besoin d'eux. Il faut trouver la bonne place et quand les choses sont bien dites, pas besoin d'en rajouter.

Ce sera votre dernière saison?

En tout cas, mon contrat se termine cette saison. Je ne me prends pas la tête. Je n'ai pas envie de me dire que c'est fini. Peut-être que, dans six mois, je vous dirais "j'arrête, je suis cramé"... On verra. Il y a la vie de famille mais aussi ce moment reconversion, où tu as le rugby mais pas que. Ca me stimule, j'ai repris une formation, j'essaie d'être actif par rapport à mon après-carrière. Il faut être conscient que la nouvelle génération est plus forte et qu'il faut aussi partir.

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