Galthié : "Nous serons bien 42, mais pas forcément avec que des joueurs de Top 14"

  • XV de France - Fabien Galthié
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XV de France - A Sabres dans les Landes, Fabien Galthié a parlé de la préparation des tests de l'automne . Il ne démordra pas de sa fameuse méthode à 42, quitte à ne pas compter sur les 42... meilleurs.

Midi Olympique : Quelle est la raison de votre présence aujourd'hui à Sabres avec des jeunes issus des pôles espoirs de Nouvelle-Aquitaine ?

Fabien Galthié : En fait, nous avions besoin de nous entraîner... à entraîner. Nous savions qu'il y aurait un peu partout en France des rassemblements d'académie et nous avons sauté sur l'occasion. Nous avons besoin d'entraîner... à entraîner. En plus, cette session correspond à la préparation d'une nouvelle formule de préparation. Après la "V1" du Tournoi, nous sommes déjà sur la V2. Cette rencontre avec de jeunes espoirs, c'est le laboratoire de notre activité.

Comment envisagez-vous la préparation des tests de l'automne ? Etes vous certains d'avoir 42 joueurs quand on connaît le contexte entre la FFR et les clubs ?

F.G. : La LNR et la FFR sont en train de discuter pour trouver la meilleure, ou la moins mauvaise solution. Mais je vous le dis, nous sommes certains d'avoir 42 joueurs. Ce ne sera peut-être pas 42 joueurs issus du Top 14 , mais ils seront bien là. Nous sommes attachés à notre méthode des 42, celle qui garantit une préparation à haute intensité. Cette méthode s'adaptera aux contraintes qu'on lui imposera. Si nous n'avons pas les 42 meilleurs joueurs français comme bous l'avions durant le tournoi, nous avons des pistes. Nous avons plusieurs scénarios possibles.

Avec qui vous entraînerez-vous ? Des joueurs de Pro D2 ? Des Moins de vingt ans ? Des joueurs de sept sous contrat avec la FFR ?

F.G. : Permettez-moi de ne pas encore dévoiler la piste que nous choisiront.

Au fait, cette méthode rappelez-nous son origine. Vient-elle de l'hémisphère sud ? Des Anglo-Saxons ?

F.G. : Non, non c'est nous. Pourquoi toujours penser que ce qui marche vient du monde anglo-saxon ? J'ajoute qu'elle a porté ses fruits, nous avons mené 24 - 0 face à l'Angleterre après 54 minutes (ndlr score final 24-17). Nous avons battu les Gallois chez eux. Nous pensons que cette méthode est bonne, c'est pourquoi j'insiste. Et nous sommes très transparents vis à vis de tout le monde et vis à vis des clubs. D'ailleurs 66 joueurs ont reçu hier un dossier d'entretien sur lesquels ils devront travailler avec les mmbres du staff du XV de France qui viendront leur rendre visite.

Finalement, la question centrale, c'est de savoir s'il y aura cinq ou six tests. Si on vous le demande, êtes vous prêt à ne pas faire jouer plus de cinq rencontres à un même joueur ?

F.G. : Bien sûr. Mais je prendrais plutôt le problème dans l'autre sens. Les joueurs qui joueront à l'automne seront forcément les meilleurs à l'instant T. Je n'aime pas qu'on dise qu'on puisse jouer en équipe de France par défaut ou par roulement. Je n'aime pas ces mots. Quand on représente son pays, on ne joue pas par défaut. C'est comme ça qu'il faut raisonner. Un joueur qui a fait quatre matchs peut très bien être fatigué physiquement et psychiquement. Il sera remplacé par un homme plus frais qui sera à notre avis plus performant. La sémantique est très importante. Je vais vous dire une chose. Après notre défaite en Ecosse, nous voulions remplacer cinq joueurs qui avaient fait la totalité des quatre premiers matchs. Ils ne devaient pas débuter contre l'Irlande, et peut-être même pas figurer sur la feuille de match. Mais ce n'était pas dans l'esprit de "faire tourner". Nous considérions vraiment que les cinq joueurs qui les remplaceraient seraient plus performants le samedi de France-Irlande, soit six jours après l'Ecosse. Et ça n'aurait pas été une sélection par défaut, mais un enseignement du travail à 42. Ces cinq joueurs avaient fait les quinze entraînements, ils avaient été avec nous dans le cadre de jeu et dans le cadre de vie. Ils étaient prêts, pas surpris par une sélection qui serait tombée du ciel.

A l'heure où nous parlons, vous espérez avoir vos 42 joueurs dès le dimanche qui précédera France-Galles, n'est ce pas ?

F.G. : On attend que les institutions se mettent d'accord. Nous sommes prêts à nous adapter. Mais je le répète, on travaillera avec le principe des deux équipes de quinze plus douze joueurs supplémentaires qui seront là pour remplacer ceux qui seront parfois épuisés lors des séances.

Y aura-t-il des nouveaux joueurs à l'automne ?

F.G. : Il n'y aura pas vraiment de nouveaux en ce sens que nous avons rencontré 85 joueurs l'an passé. Nous avons écrit cette semaine à 66 joueurs, ces 66 font partie des 85 qui ont déjà répondu à un questionnaire. L'an passé nous avons fait jouer 29 joueurs plus 25 qui sont venus se préparer avec nous sans obtenir de cape. Alors oui, il peut y avoir de nouveaux joueurs mais vous imaginez bien que quand on éloigne une équipe à 24 ans de moyenne d'âge, c'est parce que nous avons une certaine vision. On peut imaginer que nous allons accompagner un groupe de joueurs sur une croissance et une évolution individuelle et collective pour leur donner un savoir-faire et une maturité quatre ans et quarante sélections plus tard.

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