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La patte Galthié

  • Fabien Galthié alors entraîneur du RC Toulon en 2018
    Fabien Galthié alors entraîneur du RC Toulon en 2018 Icon Sport
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Dans le groupe dévoilé mardi par le sélectionneur Jacques Brunel, impossible de nier l’influence de son futur successeur Fabien Galthié, intronisé "adjoint comme les autres" pour le Mondial au Japon.

Mardi dernier, dans l’auditorium du siège de la Société Générale, partenaire historique de la FFR, Fabien Galthié, "adjoint comme les autres " n’était pas présent. Mais son ombre a plané sur cette cérémonie d’un bout à l’autre. Dès le préambule de Jacques Brunel, avant même que ce dernier n’égrène les noms des heureux élus, la patte Galthié a envahi l’espace, se faisant de plus en plus prégnante. "On a pu comparer avec les autres nations certaines données, a expliqué Jacques Brunel. Et on s’est aperçu de notre retard, notamment sur des domaines comme le déplacement ou la capacité à reproduire des charges. Donc les joueurs retenus l’ont été en fonction de cette dimension-là, du profil recherché, de l’objectif de se rapprocher des meilleurs durant la préparation." Des propos que n’aurait pas reniés Fabien Galthié. Au contraire. La dimension physique, c’est son credo. N’a-t-il pas lui même imposé l’arrivée de son préparateur physique Thibault Giroud dès cet été ?

À cet instant, l’auditoire a compris. Le sort de Bastareaud, dont la probable éviction avait fuité dans la presse, était scellé. Confirmation quelques instants plus tard. "Fabien Galthié comme Laurent Labit, aucun des deux n’a souhaité peser sur les décisions, a tenté de se défendre Brunel. Fabien m’a dit qu’il ne connaissait pas suffisamment les joueurs, en particulier par rapport au critère fondamental du vivre ensemble." Difficile à croire tant les justifications livrées, le projet de jeu évoqué, basé sur la vitesse d’exécution et la capacité de déplacement, sont estampillés Galthié.

Les mêmes choix que Novès, viré en 2017

Il y a deux ans, Jacques Brunel avait rappelé Mathieu Bastareaud, recalé par son prédécesseur, Guy Novès. Il en avait fait le sauveur de la patrie, son vice-capitaine, le leader charismatique qu’il lui fallait. Celui qui devait incarner le XV de France. L’arrivée de Galthié dans le staff a rebattu les cartes. Et le sort réservé à "Basta" n’est qu’un exemple parmi d’autres. Il y a cinq mois, Jacques Brunel avait présenté Morgan Parra, lui aussi paria de l’ère Novès, comme le patron qui faisait tant défaut aux Bleus. Lui non plus n’a pas survécu. Brunel, sous l’influence de Galthié, a donc fait les mêmes choix que Guy Novès, viré en 2017…

D’autres choix sont évidemment dans la droite lignée de ces deux symboles. Exit Uini Atonio, dont Novès avait également fini par se détourner. Place a été faite à Emerick Setiano, un profil de pilier bien plus en adéquation avec le jeu que Fabien Galthié souhaite mettre en place. Clairement, c’est la préférence de la mobilité à la puissance. "Il répond au profil de joueurs qu’on a retenus en fonction du rugby souhaité, a encore répété Jacques Galthié ou Fabien Brunel, on ne sait plus trop. On a l’ambition de produire un jeu de mouvement, de déplacements, qui nécessitera donc de l’activité et de la réactivité. " Vous l’aurez compris, le futur sélectionneur du XV de France, en charge de succéder à Jacques Brunel et de construire une équipe susceptible de remporter le Mondial 2023 en France, est déjà en poste.

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