Abonnés

Les Bleus en Espagne

  • Le terrain des Bleus lors de leur stage en Espagne
    Le terrain des Bleus lors de leur stage en Espagne DR
Publié le
Partager :

L’équipe de France a mis le cap sur la peninsule ibérique. Elle va séjourner pendant une semaine près de Valence. Place au rugby en tant que tel avec opposition.

Le deuxième étage de la fusée est lancé. Après les copieux hors d’œuvre de Marcoussis et de Cap d’Ail-Monaco, les Bleus vont goûter au plat de résistance. Pour la première fois dans l’histoire des préparations de Coupes du monde, le XV de France va faire un stage à l’étranger, près de Valence, en Espagne sur les bords de la Méditerrannée. Jeudi, les Bleus ont pris l’avion à Orly pour la Costa Blanca. Le choix de cette destination a été motivé pour des questions climatiques. "Le staff voulait s’assurer que les joueurs seraient confrontés à un environnement chaud et humide, proche de celui qu’ils trouveront au Japon lors de leurs matchs de poule," nous expliquait Bernard Viviès, le manager du XV de France. L’environnement estival espagnol garantira aussi une forme d’anonymat et de tranquillité aux Français.

Le complexe de Nueva Oliva est un site habitué à accueillir des équipes en stage (football, rugby cyclisme). Les moins de 20 ans tricolores y sont déjà allés, ainsi que Clermont pour de courts stages en pleine saison précédant des grosses échéances.

Trois séances rugby par jour

Le staff tient absolument à ce qu’on passe très vite du terrain aux exercices de musculation, malgré la qualité des installations, une structure démontable déjà utilisée à Monaco sera acheminée vers l’Espagne. L’intensité des journées est à ce prix. Les joueurs auront quand même droit à trois séances quotidiennes de rugby. Mais si nous avons parlé de plat de résistance, c’est parce que l’équipe de France va mettre à profit ce stage pour mettre en place le projet de jeu concocté par Fabien Galthié. Les sessions précédentes de Marcoussis et de la Côte d’Azur relevaient essentiellement du physique, même si la plupart ont été effectuées avec ballon avec l’idée de compenser le retard athlétique dont souffrent les Bleus par rapport aux autres Nations.

À Valence, les joueurs vont retrouver les entraînements avec opposition. Ils vont entrer dans le détail du "système offensif". Ils vont aussi mettre en place les bases du travail collectif par ligne, autrement dit les renvois, les touches, les mêlées pour la première fois. Fabien Galthié devrait y imposer encore davantage sa patte, même si son influence était déjà palpable lors des premiers rendez-vous. Jacques Brunel demeure le patron mais "Sur la partie purement technique et tactique, c’est Fabien qui prend la main," confiait Antoine Dupont dans nos colonnes le 26 juillet. C’est donc en Espagne que va se mettre vraiment en place le "nouveau" style français censé nous faire oublier cinq ou six ans de vaches maigres et, surtout, nous éviter l’humiliation d’une première élimination en phase de poule. Comme à Monaco, les terrains espagnols seront quadrillés avec les mêmes signes cabalistiques, ces repères visuels destinés à s’organiser collectivement, la grande nouveauté des entraînements des Français. Fabien Galthié y poursuivra dans un cadre plus structuré sa recherche des séquences à haute intensité mesurée en "mètres par minute", nouvel étalon de l’excellence.

Un comité des fêtes

Les entraîneurs continueront aussi de suivre le comportement des uns et des autres et notamment de ces fameux "réservistes" au statut ambigu et finalement mouvant. Trois ou quatre ont déjà marqué les esprits et pourraient bien bouleverser la hiérarchie.

Focalisé sur le rugby en tant que tel, le staff a pris conscience qu’il avait peu laissé de place à la cohésion du groupe. En juillet, il n’y a eu que deux moments consacrés à cela, la sortie avec le GIGN quand ils étaient au CNR, et lors de leur séjour monégasque, une sortie randonnée dans l’arrière pays entre joueurs avec nuit en refuge. Un "comité des fêtes" a été installé mélangeant cadres (Picamoles, Médard) et revenant (Guitoune) pour patronner diverses récréations, plus légères que la recherche du mythique jeu à la française perdu, où encore jamais trouvé dans sa version moderne.

Les faits

Alors que la moitié des équipes qualifiées pour la coupe du monde sont actuellement en pleine période de compétition (Rugby Championship, Pacific Nations Cup) les nations européennes bénéficient de tout l’été pour se préparer au mieux. Zoom sur les différents parcours estivaux des équipes participants au tournoi des 6 Nations.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (1)
CasimirLeYeti Il y a 4 années Le 04/08/2019 à 10:31

"Le staff voulait s’assurer que les joueurs seraient confrontés à un environnement chaud et humide, proche de celui qu’ils trouveront au Japon lors de leurs matchs de poule" . Valence, c'est très, très chaud mais pas du tout humide ! Et le japon, fin septembre, ça sera assurément humide mais chaud, c'est pas sûr du tout... Encore une préparation à l'arrache, bricolée au nom des amitiés diverses ou Bernie fait régner comme seul critère sélectif, le fait du prince...