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Béziers : vent de fraîcheur

Par Julien Louis
  • Le jeune numéro 10 Victor Dreuille, excellent face aux Toulousains, a engrangé de la confiance en misant sur l’offensive.
    Le jeune numéro 10 Victor Dreuille, excellent face aux Toulousains, a engrangé de la confiance en misant sur l’offensive. Icon Sport
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Battus par Toulouse (15-24), mais jamais décrochés, les Biterrois ont réussi leur pari du jeu. Leur nouveau système offensif prend forme et le collectif gagne en confiance.

Quatre essais marqués par des trois quarts - quatre d’un côté et trois de l’autre. Une banalité pour Toulouse, une excentricité pour Béziers. "La principale satisfaction sur ce match est notre envie de jouer. On a eu de l’ambition et même si c’était Toulouse, on n’a pas fait de complexe." L’attaque biterroise a retrouvé des couleurs à Sauclières. Et le numéro 10 Victor Dreuille, excellent, à l’image de ses jeunes compères inconnus mais talentueux - Alvar Gimeno, Tomas Munilla et Thomas Zénon - ont fait souffler un vent de fraîcheur. "Leur insouciance nous fait du bien. C’est une belle surprise, car ils sont très offensifs dans leur jeu. Mais le groupe les met aussi dans de bonnes conditions. Avant les matchs on leur dit : "N’ayez peur de rien, osez, tenter et envoyez du jeu. Si ça ne passe pas, ce n’est pas grave car vous êtes jeunes et vous n’avez rien à perdre." Le mot d’ordre est de retrouver le plaisir de jouer cette saison", explique Yassine Maamry.

De belles paroles martelées depuis le début de la préparation, abstraites dans le brouillon rendu face à Carcassonne, puis plus imagées dans le contenu livré mardi. Et ce, bien au-delà des prestations de ses quatre garçons plein d’avenir. Le deuxième ligne développe : "Notre point faible qui nous faisait défaut l’an dernier c’était l’attaque. Nous sommes donc focalisés là-dessus. On essaye de multiplier les passes, de jouer au maximum après contact et de faire vivre ainsi le plus possible le ballon."

Gimeno et Zénon, les belles surprises

Les avants sont toujours aussi précieux dans le jeu, mais ils ne sont plus concentrés seulement au centre du terrain et n’ont plus le monopole de l’attaque. "Nous, les trois-quarts, avons à cœur de montrer que nous savons aussi jouer au ballon", note l’ouvreur. La transformation du jeu a été accélérée, le liant avants-trois-quarts renforcée et le nombre de passes accentué. Face au vent en seconde période, les Rouge et Bleu n’ont pas hésité à relancer, parfois même de leurs "vingt-deux", en refusant au maximum de passer par le sol. La prise rapide des extérieurs n’est plus prohibée, même si le jeu dans l’axe reste une force.

En somme, le jeu biterrois a gagné en variété et donc en imprévisibilité. La charnière Latorre-Bisman commence à poser son empreinte sur la conduite du jeu, la paire de centres Williams-Veau prouve sa complémentarité et Tawalo amène de la puissance sur l’aile. De belles promesses. Victor Dreuille : "On a eu un très bel état d’esprit et je pense que malgré la défaite, nous avons engrangé beaucoup de confiance avant le déplacement à Perpignan."

Certes, mais il ne faut pas oublier que la réussite de ce rugby basé sur la vitesse d’exécution et des éjections, dépend beaucoup de la qualité des soutiens sur les rucks, comme de la maîtrise technique. Et dans un match très propre, au faible niveau d’agressivité, les Héraultais ont souvent été contrariés au sol et ont commis trop de fautes de main (touche approximative et erreurs de lecture en défense).

Des faiblesses qui seront accentuées lors de la "bataille" d’Aimé-Giral prévue jeudi prochain, où l’engagement et la pression atteindront leur paroxysme. Yassine Maamry : "Nous devons plus concrétiser nos actions et surtout, faire moins d’erreurs techniques car on leur a rendu trop de munitions. On manque encore de qualité dans nos exécutions qui doivent être parfaites et d’efficacité." Mais Béziers est sur la bonne voie et ne doit plus faire machine arrière dans son évolution d’après le numéro 10 : "Je pense qu’il faudra garder les mêmes intentions face à l’Usap. Ne pas avoir peur de jouer, même si nous sommes à l’extérieur."

Le numéro 10 Victor Dreuille, à l’image de ses jeunes compères inconnus, Alvar Gimeno, Tomas Munilla et Thomas Zénon, ont en partie incarné cette nouvelle philosophie de jeu mardi : "Notre point faible qui nous faisait défaut l’an dernier c’était l’attaque. Nous sommes donc focalisés là-dessus. On essaye de multiplier les passes, de jouer au maximum après contacts et de faire vivre ainsi le plus possible le ballon. La priorité est de retrouver le plaisir de jouer au rugby perdu l’an dernier." De belles paroles, non assumées face à Carcassonne et transformées en acte face à Toulouse.

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