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Guitoune : « Gaël, c'est comme mon petit frère »

  • Sofiane Guitoune (France)
    Sofiane Guitoune (France) Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Initialement hors-groupe mais titulaire de dernière minute, en raison du forfait de Fofana jeudi, le centre toulousain raconte sa folle semaine. Ainsi que les liens quasi fraternels qui l’unissent à son ancien partenaire, Gaël Fickou.

Midi Olympique : Malgré la défaite, vos coéquipiers semblent confiants. Partagez-vous ce sentiment ?

Sofiane Guitoune : C’est vrai, il n’y a pas le feu. On vient mourir à trois points alors que l’on menait 14 à 3 peu avant la pause. On a été gourmands en fin de première mi-temps en jouant ce ballon aussi loin de la ligne adverse. On aurait pu marquer un essai de 80 mètres mais au lieu de ça on en prend un et à ce niveau, cela ne pardonne pas. Ça fait râler car cet essai les remet dans le match.

Ce n’était pas le match à gagner justement ?

S.F. : Tous les matchs sont faits pour être gagnés bien sûr. Mais nous n’aurions jamais joué derrière cette mêlée à la 38e minute de notre premier match de poule de Coupe du monde face à l’Argentine. C’est un match de préparation, cela va nous faire grandir.

Il en faut donc plus pour vous faire perdre le sourire ?

S.F. : Ce serait curieux de ma part de faire la tronche, même si je suis déçu du résultat. Cela faisait si longtemps que je n’avais pas porté ce maillot… Je suis très heureux. J’ai ressenti beaucoup de fierté après toutes ces années de galère. J’étais même plus ému pour cette Marseillaise que pour ma toute première !

Vous vous êtes illustré par une passe décisive sur le premier essai de Damian Penaud…

S.F. : On me sert sur un ballon de récupération, et l’on sait tous que ce sont les meilleurs ballons à jouer. Un espace s’est ouvert, alors j’en ai profité.

Depuis quelques mois, vous êtes plutôt bon pour prendre les intervalles. En ferez-vous de même avec la liste des 31 ?

S.F. : Cette liste, elle est à 37, il n’y a ni réservistes ni titulaires. Cela fait deux mois que l’on bosse dur ensemble et que l’on progresse ensemble. On se donne tous à fond. J’imagine que ce choix sera dur pour le sélectionneur. Mais d’ici là, on donne tout ce que l’on a.

Racontez-nous votre folle semaine, au cours de laquelle vous êtes passé de hors-groupe à titulaire ?

S.F. : J’ai passé un début de semaine compliqué. Mardi, avant l’annonce de l’équipe tous ceux qui n’avaient pas joué à Nice pensaient qu’ils allaient le faire à Murrayfield… Et puis non. Là, on a pris un coup derrière la tête parce qu’on se dit qu’on repart pour une nouvelle semaine de travail sans avoir la carotte au bout. C’est dur, mais c’est comme ça. À 37, tout le monde ne peut pas jouer. On est là pour le groupe et il faut respecter les décisions. Après ça, on a fait une petite opposition contre les titulaires. Là, on a quand même essayé de montrer que l’on méritait notre place dans le XV de départ… Et finalement jeudi, avant de partir de Nice, Wesley arrête l’entraînement plus tôt et me dit : « Tiens toi prêt, j’ai mal aux ischios. » Le soir même, le coach m’annonce que l’on prendra une décision vendredi matin. Et le lendemain, il m’annonce que je suis titulaire.

Qu’avez-vous ressenti ?

S.F. : J’étais très content bien sûr. Ce coup-ci, le malheur des uns fait le bonheur des autres mais je savais aussi que j’allais être attendu au tournant. Je ne pouvais pas me louper car « Wes » et Gaël avaient fait un super match à Nice. Ce n’est jamais facile de préparer un match comme ça à la dernière minute, mais je suis couché un peu plus tard jeudi et vendredi soir pour travailler le match. Mais l’envie était là…

Avez-vous pris ce match comme une sorte de dernière chance ?

S.F. : Pas comme une dernière chance mais… (il réfléchit) C’est un peu l’histoire de ma vie ça, je ne suis jamais le premier choix ! (rires) Mais je m’accroche. J’ai fait la saison que j’ai faite, je me sens en forme… Il n’y avait pas de raison que cela ne marche pas. Et puis Gaël, c’est comme mon petit frère. Je le connais depuis longtemps et on était très heureux de jouer ensemble, ça m’a vraiment donné envie de faire un bon match. Gaël, c’est lui qui m’a dit de le rejoindre à Toulouse. Et puis j’ai fait deux ans de pubalgie et il est parti à Paris. Donc c’était vraiment cool de rejouer ensemble.

On vous a vu donner des consignes de jeu en fin de partie. Vous n’avez qu’une faible expérience au niveau international, mais au vu de votre carrière on imagine que vous faites partie des joueurs expérimentés de ce groupe ?

S.F. : Il est vrai que ce groupe est très jeune. Je ne connais pas la moyenne d’âge, mais quand tu te retournes, tu te dis que ce sont des bébés ! Quand Guilhem et Jefferson ont quitté le terrain, il fallait un relais et je l’ai pris. Mais ce n’était pas grand-chose, juste quelques consignes simples. On a une équipe de jeunes, et il ne fallait pas les laisser seuls ! 

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