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Huget : «On peut s'enlever une part de pression : personne ne nous donne favoris !»

  • Yoann Huget
    Yoann Huget Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Suspendu en 2011 et blessé dès le premier match en 2015, l'ailier toulousain ne veut mettre qu'une seule chose en avant à l'aube de cette troisième chance personnelle de vivre pleinement l'aventure mondiale : le plaisir. Et une certaine forme d'impatience que cela débute.

Le départ vers Tokyo est arrivé, ce mercredi, ce qui vous rapproche du match face à l’Argentine. Ressentez-vous la pression qui monte ?

Oui, tout le monde le ressent. Nous sommes dans les starting-blocks depuis début juillet. Même en arrivant ici, au Japon, c'était une étape de plus mais il fallait encore attendre dix jours supplémentaires. Tout le monde a hâte que ça commence. L'attente devient un peu longue. On veut se lâcher enfin, prendre du plaisir.

 

Votre histoire contrariée avec les Coupes du monde vous fait-elle appréhender cette imminence de manière un peu différente ?

Je ne pense pas. J'ai simplement envie de prendre du plaisir. De profiter à fond de cette compétition. Pour le moment l'attente est longue mais je sais qu'une fois la compétition lancée, elle va passer extrêmement vite. C'est ce plaisir qui me rend impatient.

 

La participation à cette Coupe du monde est-elle un aboutissement pour vous ?

Un aboutissement, non. Ma carrière n'est pas finie et la saison ne fait que commencer. Mais c'est du plaisir d'être ici et de préparer ce premier match. Tout simplement du plaisir. Au quotidien, on sacrifie beaucoup de choses pour notre passion. Nous avons beaucoup donné mais je n'oublie pas que ce sport nous a aussi beaucoup donné. Des rencontres, des voyages magnifiques... C'est ce qui fait qu'il n'y a pas de regret sur les sacrifices, par exemple quand on place parfois notre vie familiale entre parenthèses.

Yoann Huget, Maxime Medard et Romain Ntamack
Yoann Huget, Maxime Medard et Romain Ntamack Icon Sport - Icon Sport

 

Ce premier match face à l'Argentine fait-il peur ?

Heureusement que non ! Si on commence à avoir peur dès le premier match, ça risque d'être long. On est impatient de montrer les résultats de notre travail et notre détermination. Ce premier match ne sera pas capital mais tout de même très important pour la suite. Tout le monde le sait, depuis l'annonce de la poule. Mais ce match ne sera pas une fin en soi. En 2011, la France avait perdu deux matchs en poule et elle avait accédé à la finale. Tout peut arriver, on le sait.

 

Les critiques qui pleuvent sur le XV de France vous renforcent-elles ?

Au vu de nos résultats, on a ce qu'on mérite. Mais notre groupe est prêt à défendre le maillot et le pays. C'est une nouvelle compétition qui démarre. Le Tournoi, les tournées, c'est très différent d'une Coupe du monde. Les trois mois de préparation doivent nous aider à montrer que ce groupe a de la qualité.

 

La composition d'équipe va encore changer. Il n'y aura pas de stabilité, comme c'est souvent le cas avec l'équipe de France. Est-ce embêtant ?

On s'adapte. Le sport de haut niveau réclame de savoir s'adapter à tous les changements de dernière minute. Cela fait trois mois que nous sommes ensemble, je le répète. On se connaît désormais tous bien. Il n'y a pas de groupes formés entre joueurs, par affinité. Quelle que soit l'équipe, il y aura des automatismes.

Yoann Huget
Yoann Huget Icon Sport - Icon Sport

 

Ne craignez-vous pas que des jeunes soient envoyés au feu ?

Je ne crois pas qu'il y ait de jeunes ou de vieux dans l'équipe. Il y a seulement des joueurs de l'équipe de France qui sont prêts, déterminés à gagner ce match face à l'Argentine. Ceux que vous appelez les jeunes, malgré leur âge, je ne les perçois pas comme ça. Je vois seulement des joueurs motivés et imprégnés du système de jeu.

 

La pression n'est-elle pas finalement sur l'Argentine, malgré le discours ambiant autour des Bleus ?

Nous savons que, tout au long de la phase de poule, nous serons sujets à des critiques. A nous de rester dans notre bulle, de faire abstraction de ce qui se dit sur nous ou ce qui se fait autour de nous. Notre équipe sait où elle va. L'Argentine a quelques défaites au compteur, c'est vrai.

Mais face aux équipes du sud, on connaît la difficulté de ramener des victoires. Il faut relativiser leurs résultats négatifs. C'est une belle équipe, une grosse équipe, qui se connaît depuis longtemps. A nous d'être déterminés quand on les affrontera. Et, effectivement, on peut s'enlever une part de pression : personne ne nous donne favoris ! Alors, qu'on prenne du plaisir sur le terrain.

 

La composition d'équipe a fuité mais sera officialisée tardivement (jeudi). D'autres fois, la composition d'équipe était officialisée plus tôt. Que préférez-vous ?

En club, on avait fait la demande de l'avoir tôt. Au moins, si on n'est pas dans le groupe, on peut effectuer un travail supplémentaire pour se préparer pour l'échéance suivante. En sélection, c'est différent. Bientôt, il y aura trois matchs en 10 jours. Notre échéance globale est sur six semaines. C'est un rythme moins régulier, y compris pour les compositions d'équipe. Au final, le timing de l'annonce, je ne suis pas sûr que cela change grand-chose.

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