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Revanche au sommet pour les Bleues

Par Baptiste Barbat
  • Plus qu’une revanche, Safi Ndiaye et ses coéquipières ont l’occasion de se frotter une nouvelle fois au top niveau mondial.
    Plus qu’une revanche, Safi Ndiaye et ses coéquipières ont l’occasion de se frotter une nouvelle fois au top niveau mondial. - Isabelle Picarel
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Samedi à Exeter, Anglaises et Françaises s’écharperont pour un second Crunch consécutif. Revanchardes, les Bleus seront une dernière fois en phase de rodage avant de grandes échéances.

Le Crunch au féminin, est sûrement encore plus significatif dans sa définition de match au haut niveau complété par une rivalité importante. Il s’agit là du sommet du rugby européen. Les deux nations phares à qui le Tournoi n’a échappé qu’une seule fois depuis 2013. Deux fédérations qui font le nécessaire pour développer cette pratique et qui sont justement récompensées par l’élection des deux dernières meilleures joueuses du monde. Jessy Trémoulière en 2018, côté français et Emily Scarratt, côté britannique fraîchement récompensé aux World Rugby Awards. Samedi dernier, les conditions étaient bonnes pour disputer une telle rencontre dans un stade Marcel-Michelin garni de 14 000 supporters dévoués à pousser derrière cette équipe. Malheureusement, les Bleus n’ont pas produit leur meilleure partition. Leur sévère défaite (10-20) est un échec mais permet de nourrir des espoirs et de pointer les failles à combler. Il y avait du bon dans le jeu ! Une bonne entame de match, qui ne leur permet malgré tout de n’inscrire que 3 points quand les Anglaises, elles, scorent deux essais coup sur coup. Le réalisme, c’est une des données qui manque actuellement aux Bleues pour mettre la main sur ces oppositions face aux meilleures. La clé du succès est au féminin la même qu’au masculin. La discipline, la conquête et de plus en plus le jeu au pied. À ce jeu-là les Anglaises sont au niveau. Leur 8 de devant a remporté à lui seule la dernière opposition. Deux essais à mettre à son actif, tous deux initiés, voire conclus par une touche assurée, suivie d’un groupé pénétrant difficile à déstructurer ou à stopper dans les règles de l’art.

Le staff s’est trompé

Le staff est également conscient des petits détails qui n’ont pas fonctionné. Annick Hayraud le reconnaît volontiers. "On s’est trompé sur la façon de les jouer. On a débriefé, on a fait pas mal de vidéo, rectifié le jeu au pied. On a travaillé aussi sur les bonnes zones à jouer. Il faut les jouer un peu plus loin des rucks que la semaine dernière." Car dans ces zones-là, les Anglaises sont toutes aussi impressionnantes défensivement. Plusieurs ballons arrachés, une séquence défensive interminable sur leur ligne d’en-but, qui se conclut par un essai en bout de ligne d’un arrière. C’est là-dessus que les Bleues chercheront sûrement à s’appuyer pour cette revanche. Inquiétante un temps, la météo sur Exeter devrait être clémente samedi. La rencontre s’annonce différente au vu des corrections tactiques qu’effectueront les staffs.

Les grandes échéances

Une victoire ferait le plus grand bien au moral des Bleues, alors que de grandes échéances approchent. Le Tournoi des 6 Nations évidemment, mais surtout la Coupe du monde 2021 en Nouvelle-Zélande qui commence à entrer dans les têtes. La France n’a jamais fait mieux qu’une médaille de bronze, quand cette breloque est la pire performance britannique. Régulières au très haut niveau, elles ont participé à toutes les finales à une exception près et en ont remporté deux. Il s’agit là d’un modèle de constance. Pourtant s’imposer à Exeter samedi ne serait pas un exploit pour le staff des Bleues, mais seulement une belle performance. C’est dire l’ambition et l’appétit des "Affamées".

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