Retour aux sources...

  • Thomas Lombard
    Thomas Lombard Dave Winter / Icon Sport - Dave Winter / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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L’arrivée de Thomas Lombard, conjuguéeau départ peu de temps après d’Heyneke Meyer, marque un retour à l’ADN du stade Français.

En pareille situation, c’est toujours la même histoire, la même musique. L’appel aux valeurs cardinales de ce sport est une nécessité. C’est encore plus vrai avec le Stade français. Et pour cause. En deux ans, l’ancienne direction a voulu faire table rase du passé. L’équipementier Eden Park, jugé "trop rugby " a été écarté. Les partenariats avec les médias spécialisés aussi. "On veut du GQ et du Paris-match ", disait alors l’ancien directeur général Fabien Grobon. Les exemples sont peut-être anecdotiques mais aussi très symboliques. C’était bien mal connaître ce club et le monde de l’ovalie. Et ne parlons pas des joueurs historiques, viscéralement attachés au club, qui ont été traités tels des moins que rien…

Mardi dernier, dans les couloirs de Jean-Bouin, Alain Elias, de retour au club au rang de "team manager " pour remplacer Yoann Arzur arrivé dans les cartons de l’ancienne direction, s’affaire. Il est un visage historique de la grande époque. "Alain, c’est un carburant, justifie Thomas Lombard. L’énergie que ce mec t’amène, même si parfois elle est excessive, elle ne laisse personne indifférent. Il fait beaucoup de choses avec son cœur. "

Le nouveau Directeur Général veut revenir aux sources du Stade français. "Aujourd’hui, nous sommes sur des vestiges mais ils sont solides et inspirants pour les joueurs actuels. Plutôt que de tout raser, je pense qu’il est préférable de tenir compte du passé. " Lombard a fait remonter des entrailles de Jean-Bouin une dizaine de maillots des différentes époques, des trophées, des photos. "Ils avaient foutu toute cette histoire au "-3", dans les sous-sols ", tempête l’ancien ailier international. On a gagné quatorze Brennus, pas un seul n’est accroché dans ces murs. On va mettre partout des photos avec des types qui lèvent des trophées." Au nom de l’histoire et de la transmission.

Pichot, Hernandez, Corleto vont revenir à Jean-Bouin

Samedi dernier, Christophe Dominici, une icône de l’ère Guazzini était à Parme pour la 2e journée de Challenge Cup. Il a partagé le week-end avec l’équipe. Discuté avec Danty, échangé avec Fickou. "Il faut que demain Pierre Rabadan explique aussi aux gamins du Stade français pourquoi il a passé 17 ans au club, assure encore Lombard. Il faut que Fillol fasse pareil. "

Bientôt sera inauguré le bar des légendes au niveau des loges de Jean-Bouin. Ici se retrouveront les 80 anciens ayant gagné un titre avec le Stade français. Ceux-là sont désormais invités permanents du club. "Ils ont reçu leur carte, s’enthousiasme le DG. Et pour le premier match de l’année 2020 contre le Stade toulousain, nous avons invité des mecs comme Pichot ou encore Hernandez. Nani Corletto a déjà répondu qu’il serait là. Je veux que les joueurs d’aujourd’hui sachent qui sont ces mecs, qu’ils parlent ensemble et qu’ils s’imprègnent de l’ADN du club. "

Évidemment, Thomas Lombard sait pertinemment que tout ça ne permettra pas de gagner rapidement, ni de sortir le club dans l’immédiat de la situation dans laquelle il a été mis. Or l’urgence, elle est bien là. à Brive, d’abord. Puis, lors des seize journées suivantes. "Mais on a l’obligation de réécrire un projet, insiste Lombard. On doit le faire avec les joueurs et tenir compte de la perception actuelle de ceux-là. Et ensuite, on ira chercher un coach qui va devoir prendre tout ça en considération, qui respectera la culture du club et qui prendra en compte les exigences sportives." Et de conclure, cinglant : "Ce qui n’a pas été le cas avec l’entraîneur précédent ou la direction jusque-là en place."

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