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Ntamack : apprentissage tout terrain

  • Romain Ntamack (Toulouse) contre le Connacht
    Romain Ntamack (Toulouse) contre le Connacht Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Homme fort des Rouge et Noir depuis son retour du Japon, l’international français, Romain Ntamack a dû s’accomoder d’une météo capricieuse pour franchir encore un cap.

La scène a eu lieu en marge de la soirée des Oscars Midol, voilà un peu plus d’un mois, quand les finalistes de la Coupe du monde 1999 - parmi lesquels Émile Ntamack - étaient mis à l’honneur. La discussion s’est alors enclenchée avec l’ancien ailier ou centre international à propos de son fils : "Il a l’air bien Romain en ce moment, tellement serein dans son jeu." Et la réponse du père fut sans équivoque : "Si vous le connaissez, vous savez qu’il n’y a pas grand-chose qui l’atteint en général." C’est tellement vrai. Romain Ntamack est un talent hors norme, dont l’assurance peut parfois confiner à la suffisance, voire à l’arrogance aux yeux de certains. Il suffit pourtant de le rencontrer et de converser avec ceux qui le côtoient pour comprendre qu’il n’en est rien. L’ouvreur ou trois-quarts centre international est simplement sûr de ses forces et, quelles que soient les louanges ou les embûches, trace son chemin. Imperturbable. Certes, sa fin de saison dernière fut moins aboutie sur le plan individuel mais comment pouvait-il en être autrement après avoir remporté la Coupe du monde moins de 20 ans l’été précédent puis avoir été propulsé ouvreur numéro un du XV de France durant le Tournoi à 19 ans ? Ntamack a dû digérer. Mais, en même temps qu’il s’est offert son premier Bouclier de Brennus, il a surtout appris. Encore. Jusqu’à s’imposer chef d’orchestre des Bleus au Japon. Parce que ce garçon, dont le génie ne fait aucun doute dès qu’il pose un pied sur un terrain de rugby, possède des ressources inépuisables et une marge de progression toujours plus impressionnante.

Adaptation et responsabilités

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que, depuis qu’il est revenu du Mondial, il vit justement une instruction en accéléré. La faute à des conditions climatiques capricieuses ces dernières semaines. Une aubaine ? "Je crois que le seul match avec du soleil depuis que je suis rentré, c’était à Montpellier en Coupe d’Europe, en souriait-il après le succès à Agen samedi dernier. Il y a beaucoup de pluie en ce moment, ce sont des conditions d’hiver et il faut s’y adapter car ce ne sera pas la dernière rencontre dans un tel contexte." Lui s’y plie parfaitement, quand son profil offensif le verrait plutôt s’éclater sur terrain sec. À Armandie, le déclic est venu d’une étincelle de sa part, quand il a récupéré un coup de pied par-dessus de Zack Holmes pour poursuivre à son tour vers Arthur Bonneval à l’aveugle. Du grand art et la marque de son évolution. Ouvreur ou de premier centre (il intervertit parfois en cours de match comme à Gloucester), l’intéressé ajuste sa partition. Souvent avec succès puisqu’il fut décisif lors de la grande majorité de ses récentes sorties (avec notamment quatre essais en six matchs !), d’autres un peu moins comme face au Connacht quand il aurait pu être plus précis dans l’occupation. Mais, assurément, Ntamack grandit en même temps qu’il s’affirme dans son club de toujours. À Agen, en l’absence de Thomas Ramos, c’est lui et non Holmes qui était chargé des tirs au but. Une première depuis la Coupe du monde. "Cela faisait un peu bizarre et vu que je n’avais plus trop l’habitude, j’allais presque dire à Zack de les prendre alors que c’était à moi, avouait-il. Mais c’est bien pour moi, c’est une responsabilité supplémentaire." Et, avec un 100 % face aux perches, il a encore démontré - s’il le fallait - qu’il a largement l’étoffe pour en endosser de nombreuses.

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