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Canal+ / LNR, histoire de partenaires privilégiés

  • Brice DULIN of Racing and Astrid BARD Canal+ during the Top 14 match between Lyon Olympique Universitaire and Racing 92 on February 23, 2020 in Lyon, France. (Photo by Romain Biard/Icon Sport) - Brice DULIN - Astrid BARD - Lyon (France)
    Brice DULIN of Racing and Astrid BARD Canal+ during the Top 14 match between Lyon Olympique Universitaire and Racing 92 on February 23, 2020 in Lyon, France. (Photo by Romain Biard/Icon Sport) - Brice DULIN - Astrid BARD - Lyon (France) Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Si certains jugent parfois que la chaîne cryptée est le vrai patron du rugby français, la politique de la Ligue - qui a cherché à renforcer les liens avec le diffuseur historique - permet aujourd’hui une exposition bien venue.

C’est une histoire qui dure depuis plus de vingt ans. Entamé à la fin des années 90, le partenariat entre la Ligue nationale de rugby et Canal + a forcément créé des liens particuliers, lesquels - même quand en périodes de tempêtes - ne furent jamais totalement distendus. Mieux, au gré des différentes négociations sur l’attribution des droits télé, lesquelles ont donc toujours échoué dans les filets de la chaîne cryptée, ils se sont même clairement renforcés au fil des dernières années. Certains, ici et là, ont reproché à Paul Goze de "manger dans la main du diffuseur", que beaucoup considèrent comme "le vrai patron du rugby français". Il n’y a franchement pas besoin de traîner dans les arcanes ovales pour entendre ce genre de sorties verbales. N’empêche, plutôt que de chercher à grappiller quelques millions supplémentaires (certes bienvenus sur le coup), comme l’a par exemple fait le football avec BeIN Sports ou plus récemment Mediapro, le patron de la LNR a misé sur la solidité du contrat (aussi bien financier que moral) que l’instance entretient avec Canal + pour assurer son avenir. Et son pari s’est avéré payant durant la récente crise du coronavirus. Quand le diffuseur est parti au clash avec les dirigeants du ballon rond pour ne pas verser toutes les sommes dues en raison de l’arrêt des compétitions, il s’est montré plus bienveillant avec ceux du rugby. Et c’est un euphémisme. "Canal + n’entretient pas du tout les mêmes relations avec le rugby, confiait une source du côté de la chaîne début avril. Canal se sent vraiment partenaire du rugby et de la Ligue."

Un pacte "gagnant-gagnant"

En clair, si les débats ont parfois été animés, les deux parties ont trouvé un accord économique vécu comme un soulagement par les clubs plongés dans la difficulté. "Il n’y aura que des solutions avec le rugby", avaient assuré Maxime Saada et Vincent Bolloré en comité directeur à l’époque. Une sorte de pacte "gagnant-gagnant" qui fait les affaires de tout le monde aujourd’hui. Grâce à ce rapport privilégié, la chaîne - qui a perdu gros avec le foot - peut profiter de tout son travail pour promotionner ce sport depuis deux décennies afin de le placer sur des cases grand public et très prisée, tout en assurant de bons chiffres d’audience. Une programmation en forme d’aubaine pour le rugby qui, grâce à l’affiche du dimanche soir, va bénéficier d’une exposition encore accrue, laquelle sera extrêmement précieuse après les mois difficiles qui auront été traversés en cette année 2020. À terme, sa valeur pourrait ainsi augmenter. Ou quand la fidélité d’un mariage prend tout son sens.

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