Saga La Rochelle - Le droit de rêver ?

Par Midi Olympique
  • Jono Gibbes et Ronan O’Gara conduiront une nouvelle fois l’effectif rochelais. Avec pour objectif la qualification pour les phases finales.
    Jono Gibbes et Ronan O’Gara conduiront une nouvelle fois l’effectif rochelais. Avec pour objectif la qualification pour les phases finales. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Pour la deuxième année du duo Gibbes-O’Gara, les espoirs sont permis dans les rangs rochelais. Le groupe a été renforcé à des postes clés et le changement du système de jeu et du management, enfin compris par tous. Du moins en apparence.

Six mois et cinq jours après, les Rochelais retrouveront les terrains dans un match de compétition officielle, le 5 septembre prochain à domicile contre le RC Toulon. Que ce fut long. Surtout pour effacer une ardoise bien pleine. Le dernier match des Jaune et Noir restera dans les mémoires comme l’une des plus grosses défaites du club en championnat ; un sacré coup derrière la tête au Racing 92 et un cinglant 49-0 dont les supporters se souviennent encore. Après une telle contre performance, les Maritimes ont habitué leurs suiveurs à réagir au quart de tour. Souvent devant un public chauffé à blanc. 2020 étant si particulier, ils n’en ont pas eu l’occasion. Et c’est ce qui rend l’analyse et la présentation de la nouvelle saison si difficile. Où en est le Stade rochelais dans sa progression ? A-t-il régressé depuis son arrivée dans les hauteurs du championnat sous Patrice Collazo ? Ce groupe, qui se connaît à 90 % depuis de longues saisons, peut-il encore surprendre, évoluer, s’améliorer ? "Je trouve que la progression a été effectuée dans l’acceptation du groupe d’une nouvelle méthode de travail, d’apprentissage et d’analyse, résumait Jono Gibbes lors de la conférence de rentrée sportive en juillet. Avec Ronan, on a un style différent et les premiers mois ont peut-être été un peu difficiles pour les joueurs." La saison 2019-2020 restera comme celle des individualités côté rochelais, au détriment d’un jeu collectif abouti. On se rappelle des relances de Rattez, désormais parti à Montpellier, ou encore de la finition de Retière et de la résurrection de Plisson. Le chantier est colossal et les doutes permis. Néanmoins, en effectuant un recrutement plus judicieux que quatre étoiles (Skelton, Leyds, Dulin, Le Bail et Rhule), La Rochelle s’offre le droit d’être ambitieux.

Jono Gibbes renfile le bleu de chauffe

Gage sans doute d’une autocritique générale, les coachs rochelais, avec en chef de file son manager général Jono Gibbes, ont annoncé une réorganisation du staff pour cette saison. Le Néo-Zélandais a souhaité se rapprocher du terrain et va prendre en charge les avants aux côtés de Grégory Patat. Un rôle similaire à celui qu’il avait à Clermont et au Leinster par le passé. L’évolution va même plus loin. Les deux entraîneurs des espoirs, Romain Carmignani et Sébastien Boboul, rejoignent le groupe professionnel respectivement comme entraîneur adjoint des avants et des trois-quarts. Une volonté de renforcer la passerelle entre groupe professionnel et espoirs, et de perpétuer, sans doute davantage, une philosophie de mise en avant des jeunes de son centre de formation. Une fois n’est pas coutume, les voyants sont au vert sur la côte Atlantique. Le pragmatisme du duo O’Gara-Gibbes pourrait porter ses fruits à l’aube d’une saison qui s’annonce sans ferveur grandiloquente dans les travées de Marcel-Deflandre. Et partout ailleurs. Pour ce faire, les Maritimes devront toutefois enregistrer des progrès majuscules en attaque, point noir d’une saison passée somme toute respectable sportivement. L’entraîneur principal irlandais abondait d’ailleurs dans ce sens au moment de la conférence de rentrée : "Il y a un travail à faire dans le secteur avec le ballon. C’est un défi de mélanger notre philosophie avec celle qui était présente ici depuis quelques années. Pour les grands matchs, les joueurs ont besoin d’outils, de cadre et pas seulement de talent ou de leur instinct." Des grands matches et des titres, c’est tout ce dont rêve le Stade rochelais. Et avec lui toute une ville.

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