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Nevers s’est assommé sur le mur catalan

Par Sébastien Chabard
  • Melvyn Jaminet a débloqué la situation pour l’Usap en faisant la différence sur l’essai de Jean-Bernard Pujol.
    Melvyn Jaminet a débloqué la situation pour l’Usap en faisant la différence sur l’essai de Jean-Bernard Pujol. Fabien Belolli
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Menés pendant plus d’une heure, les Perpignanais n’ont jamais douté et ont fini par renverser des Neversois tombés de haut.

L’Uson devra encore patienter avant de mettre la main sur ce fameux match référence qui sert de mètre étalon à tout un club pour le reste de la saison. Jeudi soir, face à une équipe de Perpignan surfant sur quatre victoires consécutives, les hommes du capitaine Hugo Fabrègue ont pourtant réussi une entame enfin idéale (13-0 après 10 minutes) et ferraillé pendant une heure pour conserver cet écart (22-9 à l’heure de jeu) avant de s’écrouler.

Un essai de Pujol, sur une inspiration du jeune arrière Melvyn Jaminet contournant à toute blinde le bouchon de joueurs dans les 22 mètres, cisaille net le moral local. Cinq minutes et deux pénalités plus tard, l’Usap revient à hauteur de l’Uson tétanisée (22-22). L’inéluctable se produit à la 75e, quand un énième ballon gratté sur un ruck donne la balle de la victoire à Ben Volavola (25-22). Désordonnés et approximatifs, jusqu’à une dernière touche d’espoir conclue par un en-avant, les Neversois ont craqué physiquement et mentalement sur la fin d’un match qu’ils n’ont jamais véritablement dominé.

Avec un point pris en deux matchs, l’Uson voit s’éloigner le wagon de tête dans lequel les Catalans ont pris leurs aises. « La situation est grave, avec ce résultat et cette seconde période, peste le manager Xavier Péméja. On a été fébriles sans être malades. On ne fait pas grand-chose, on attend que le temps passe. On a subi pendant toute la seconde période, on ne s’est pas comporté comme une équipe qui veut se qualifier. »

Son agacement, depuis le début de saison, envers les balbutiements de l’arbitrage vidéo ne s’est pas atténué jeudi soir : « Je ne comprends pas qu’on ne fasse pas appel à la vidéo sur la blessure de Cazenave et sur l’essai de Raisuqe (feignant d’aplatir dans son en-but puis traversant sur 100 mètres une défense catalane figée, N.D.L.R.), qui était parfaitement valable. » Des non-décisions qui auraient pu changer le cours d’un match où la jeunesse neversoise a souffert face à l’expérience perpignanaise et surtout face à une défense génétiquement féroce illustrée par les cataclysmiques « timbres » d’Eru ou Fa’asalele.

Le gros coup de l’Usap

Le public du Pré-Fleuri a ainsi pu mesurer l’écart qui sépare une équipe sûre de ses forces et une, la sienne, à la recherche des temps de jeu perdus. « On n’a pas paniqué », assure le flanker Karl Château, louant l’état d’esprit des siens : « Notre défense a été très hermétique. Il faut qu’on cultive ça pour la suite. Nevers, c’est un rendez-vous qu’on coche, surtout nous les avants, car on a peur d’être ridicules. »

Repartis trois fois de la Nièvre avec des défaites cuisantes ou râlantes et des blessures traumatisantes, les Perpignanais savourent le prix de ce succès, à l’image de leur entraîneur Patrick Arlettaz, au bord des larmes : « On a beaucoup de mauvais souvenirs ici. C’est une victoire merveilleuse. Quand on gagne ici, c’est qu’on a du caractère. C’est beau, ce que les joueurs ont fait. Je suis immensément fier d’eux. »

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