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Toulouse, l’enfer du dimanche

  • Paul GABRILLAGUES of Stade Francais scores his try during the Top 14 match between Stade Francais and Toulouse at Stade Jean Bouin on November 1, 2020 in Paris, France. (Photo by Sandra Ruhaut/Icon Sport) - Stade Jean Bouin - Paris (France)
    Paul GABRILLAGUES of Stade Francais scores his try during the Top 14 match between Stade Francais and Toulouse at Stade Jean Bouin on November 1, 2020 in Paris, France. (Photo by Sandra Ruhaut/Icon Sport) - Stade Jean Bouin - Paris (France) Icon Sport - Icon Sport
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Décimés et donc fortement remaniés, les Stadistes ont carrément raté leur entame de match et encore perdu des hommes. Voilà qui faisait beaucoup trop pour espérer quoi que ce soit à Jean-Bouin.  

Comme si rien n’allait dans le bon sens… Il y a des soirs comme ça, des semaines, des périodes même. La tâche s’annonçait déjà ardue pour les troupes toulousaines, à l’heure de se déplacer chez des Parisiens défaits dans les arrêts de jeu dans le derby face au Racing et forcément revanchards. « On s’attend à un match engagé de leur part », ne cachait d’ailleurs pas Jean Bouilhou vendredi. Ce n’était que le début des ennuis. Ajoutez à cela près d’une vingtaine de joueurs absents, entre ceux qui flambaient avec les Bleus samedi soir et ceux qui squattent actuellement l’infirmerie d’Ernest-Wallon, et vous comprendrez aisément qu’il était difficile d’afficher des ambitions trop élevées à Jean-Bouin. « Il y a pas mal d’enjeux pour les deux équipes, mais peut-être un peu moins pour nous quand même », avait ainsi soufflé le même Bouilhou avant la rencontre. Parce que son équipe, auteure d’un excellent début de saison, avait pris de l’avance sur le tableau de marche au classement.

Toujours est-il que le revers à domicile face à Lyon était déjà venu ternir l’ensemble, et prouver que les doublons demeurent une rude épreuve pour le plus gros pourvoyeur du XV de France. L’objectif ? Il était alors, dans la capitale, d’envoyer un message à la concurrence et de démontrer que cette formation n’est pas friable dès lors qu’il lui manque la quasi-totalité de ses cadres. Mais, pour y parvenir, il faut bien avouer qu’elle n’a pas mis tous les ingrédients de son côté dans les premières minutes. Que ce soit une carence de vécu, de repères communs ou simplement de solutions, les hommes d’Ugo Mola ont été d’emblée emportés par la marée du Stade français. Quoi de pire que de commencer avec vingt et un points de retard au bout de seulement un quart d’heure de jeu ? Pas grand-chose. Et ce n’était pas fini… Entre une décision arbitrale hasardeuse sur la charge de Lester Etien qui, en raison de son timing, a fait retomber Maxime Marty sur l’épaule, la sortie de Tristan Tedder sur commotion, puis celle de Théo Idjellidaine blessé à l’épaule, la soirée a carrément tourné au vinaigre.

Se projeter sur Castres

Dans ces conditions, ce Stade toulousain a vite compris qu’il n’avait plus rien à espérer de son déplacement parisien, si ce n’est d’éviter un naufrage devenu inéluctable. « Il faut être meilleur dans les rucks et mettre plus de guerre », prévenait Dorian Aldegheri au micro de Canal + à la mi-temps. Pour le reste, il convenait déjà de souhaiter que ce deuxième revers de rang ne laissera pas trop de traces, notamment chez ceux qui faisaient leurs armes en Top 14, et de se projeter sur la prochaine réception de Castres.

Samedi, les Rouge et Noir présenteront une tout autre composition et il s’agira de remettre la marche avant. « En plus de l’énergie et de l’enthousiasme, il nous faut de l’expérience, avouait Bouilhou la semaine passée. Des joueurs comme Maxime Médard et Yoann Huget nous manquent évidemment. On espère leurs retours rapidement. » Ils pourraient intervenir dès le week-end à venir. L’autre dessein, il est que la jeune garde stadiste ait grandi à Paris car ces situations, tellement propres au rugby français, se reproduiront. « C’est l’opportunité pour des jeunes de se montrer, affirmait Bouilhou. Ils travaillent depuis plusieurs années pour exister au haut niveau. » L’avenir dira si ce triste dimanche ressemblera à la déroute de Montpellier, voilà deux ans, qui avait vu éclore les Guillaume Marchand, Lebel, Tauzin ou Tolofua.
 

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