Groupe France : le vivier bleu s’élargit !

Toute une décennie durant, les supporters tricolores ont désespérément attendu d’avoir unXVde France performant au plus haut niveau. En une année, la première de l’ère Galthié, ils en ont vu émerger trois. Trois sélections à même de briller sur la scène internationale, indépendamment ou presque l’une de l’autre. On exagère ?Peut-être.Mais comment ne pas être enthousiaste et un tantinet patriote au lendemain d’un combat aussi homérique à Twickenham ?

Au fil duTournoi des 6 Nations, conclu exceptionnellement cet automne, une ossature compétitive s’était constituée. Une vraie bénédiction, déjà, après des années de tergiversations.Après le succès en Écosse, mi-novembre, Charles Ollivon avait ainsi tiré un premier bilan, plus que flatteur, avant l’heure :« C’est bien de finir sur une victoire. C’était une année 2020 magnifique. Tout le monde aurait signé en début d’année, avec ce groupe. » La suite s’est avérée toute aussi belle et encore plus surprenante. Depuis, la sélection s’est découvert une profondeur d’effectif effarante au travers d’une Coupe d’automne des Nations pourtant sans grand intérêt ni attrait sur le papier. Mais les bleus de Londres, avec leurs 24piges et leurs 5 sélections de moyenne, ont dépassé toutes les attentes et livré la plus belle des promesses. Même les plus fervents supporters n’avaient osé imaginer la bleusaille rivaliser avec les vice-champions du monde dans leur temple.

62 joueurs utilisés en 2020

Décidément, ce XV de France nouvelle génération n’en finit plus de repousser ses limites et de se découvrir des talents. Bouthier et Ramos sont renvoyés enTop14 ?Voici revenu Dulin, plus alerte que jamais. La troisième ligne change du tout au tout ?Jelonch et Woki assument, sans sourciller, même devant Billy « The Kid » Vunipola. Willemse, le taulier, manque à l’appel ? Pas de souci, Killian Geraci possède les épaules pour endosser le costume comme si de rien n’était. Et que dire de GabinVillière, brillant sur la scène internationale sans même avoir débloqué son compteur d’essais en Top14, ou de Yoram Moefana, roi du centre du terrain à Twickenham, avec moins de 300 minutes de championnat dans les jambes ? Et on en passe…Cette année, la bagatelle de soixante-deux joueurs aura porté le maillot tricolore pour un rendement remarquable de régularité.Comme si les noms sur la tunique ne changeaient rien à la dynamique du collectif.
À l’arrivée, on en viendrait presque à remercier la FFR et la LNRde leur passe d’armes ayant, au bout d’un tunnel de palabres, contraint l’encadrement à cette revue d’effectif ô combien porteuse d’espoirs. Le petit jeu du sélectionneur, prisé par des millions de suiveurs derrière leur écran de télé ou habituellement au comptoir, promet des débats sans fin dans les semaines et mois à venir. Heureusement, l’abondance de biens ne nuit pas, paraît-il.On n’imagine pas en tout cas FabienGalthié se plaindre de ce qui peut sûrement être considéré, à l’heure actuelle, comme le plus beau vivier d’internationaux de la planète rugby, avec la Nouvelle-Zélande.