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6 Nations : six à table, et pour longtemps !

Par Rugbyrama
  • Le Tournoi des Nations 2021 débutera samedi pour les Bleus.
    Le Tournoi des Nations 2021 débutera samedi pour les Bleus.
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C‘est Imanol Harinordoquy qui nous disait l’autre jour : « Le Tournoi des 6 Nations doit se réinventer. Il y a vingt ans qu’il débute avec la certitude que l’Italie n’y triomphera pas. » à tel point que l’on se demande comment le vieux Tournoi -la seule compétition historiquement ancrée dans la mémoire collective- peut encore générer de telles audiences, de tels bénéfices, en mutilant la « grande incertitude » du sport. Y a-t-il une raison à ce que cela change cette année ? Les résultats catastrophiques enregistrés par la « squadra azzurra » à l’automne, les cent points alors encaissés en trois matchs par les gonzes de Franco Smith, ne vont pas dans le sens d’une révolution italienne. Alors, quoi ? Faut-il dès à présent succomber à la tentation ? Faut-il qu’un système de promotion et de relégation bouscule enfin une compétition menacée, à court terme, par un regrettable ronronnement ? 

Dans les faits, rien n’oblige la société commerciale des 6 Nations -une entreprise privée dont le but est avant tout de générer des revenus pour ses membres- à adresser un carton d’invitation à la Géorgie, au Portugal, à l’Espagne ou à la Roumanie et, in fine, répondre à l’appel de ceux qui, comme pris de bouffées délirantes, croient encore que le rugby a pour dessein d’un jour embrasser l’universalité propre au ballon rond.

On jurerait surtout que ceux réclamant la tête de l’Italie ne se sont vraiment jamais attardés sur le quotidien du « Tournoi B », où évoluent les nations précitées devant 400 spectateurs en Espagne, tout autant au Portugal et pas beaucoup plus en Roumanie. La Géorgie ? Elle incarne, en substance, le candidat idéal à une entrée dans le Tournoi des 6 Nations, à la fois parce que sa sélection progresse et qu’elle mobilise 45 000 personnes pour chacun des matchs qu’elle dispute à Tbilissi. Las, l’économie des 6 Nations, et donc des plus grandes fédérations de ce jeu, repose avant tout sur les épaisses enveloppes livrées, de Londres à Paris, par les diffuseurs télés et si l’on en croit ce que nous expliquait encore récemment un dirigeant de World Rugby, la télévision géorgienne est aujourd’hui incapable de se hisser au niveau d’investissement d’un « Sky Italia », par exemple. Dès lors, il n’y a plus qu’à espérer que l’Italie, orpheline d’une grande équipe depuis les années 2000 et les retraites de Dominguez, Giovanelli, Stoïca ou Bergamasco, enfante bientôt par centaine des Jake Polledri... 

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