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Tadjer : « Je n’étais pas au niveau »

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Publié le Mis à jour
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Le talonneur de 31 ans Mike Tadjer revient sur son adaptation difficile avec Sapiac. Il évoque aussi le bon début des siens et la possibilité, avec ce déplacement à Mont-de-Marsan, de se mêler à la lutte pour la qualification. L'occasion aussi pour lui de revenir sur sa riche carrière.

Quel a été l'enseignement de cette défaite à Carcassonne ?

C'est assez récurrent à l'extérieur, on fait beaucoup de fautes qui nous coûtent les matchs. Et on manque d'engagement et d'agressivité, surtout sur défense de maul. C'est ce qui s'est passé à Carcassonne. Les Montois ont vu le match et mettront sûrement l'accent là-dessus.

L'idée est pour vous de briser la malédiction qui vous touche à l'extérieur...

Oui notre objectif est de ramener des points de « Mont 2 ». C'est bien beau de gagner des gros à domicile mais si on ne réalise aucune performance à l'extérieur, on revient au même point.

Est-ce le passage obligé pour rentrer dans la lutte à la sixième place ?

C'est vrai que gagner à Carcassonne aurait été une bonne opportunité de se rapprocher du haut de tableau. Ce week-end se présente encore une occasion. Si on veut jouer quelque chose d'excitant en fin de saison, c'est le moment d'aller prendre des points. Ça commence ce week-end à Mont-de-Marsan !

Vu de l'intérieur, comment juger cette saison montalbanaise à mi-parcours ?

Collectivement, le groupe vit bien, tout se passe très bien. Après les nombreux changements dans le staff et l'équipe, la relation joueurs-staff et staff-joueurs a pris du temps pour se faire. Mais ça commence à prendre et ce qui s'en suit va être bénéfique. Je ne m'attendais pas au haut de tableau dès la première année, ni au maintien mais entre deux eaux. Avec ce qu'on a fait nous sommes à notre place, même si on peut mieux faire.

Comment expliquer votre méforme lors de la première partie de saison ?

Je ne me cache pas derrière la Covid-19, que j'ai eue à l'automne. Surtout, je suis arrivé de Clermont où j'avais connu le très haut niveau. C'est totalement différent et je n'ai pas su m'élever au-dessus de tout ça, je me suis laissé allé et je n'étais pas du tout au niveau durant la première partie de saison. Il a fallu que je me remette en question en famille pendant les vacances. Ça m'a permis de voir que je n'étais clairement pas ce joueur ces six premiers mois.

Est-ce simplement du relâchement ?

Ce n'est pas tant du relâchement... Je me suis adapté aux entraînements à Clermont où on nous demandait toujours plus : beaucoup d'entraînements, de musculations, de courses... Et ma façon de travailler a changé. Si je ne bosse pas plus, ça me joue des tours. J'avais des routines que je ne fais plus, même avant Clermont. Ça m'a valu le fait d'être moins performant.

La concurrence de Cyril Deligny, remplaçant l'an dernier, vous a-t-elle surpris ?

Non ! Je le connaissais un peu avant, quand il était à Narbonne et lors de son passage à Perpignan. Nous avons deux profils très différents et je ne suis pas surpris. C'est un bon joueur et je n'étais pas au niveau, c'est logique qu'il ait pris la place de numéro 1 !

Après avoir connu trois clubs en trois ans, cherchez-vous de la stabilité à l'USM ?

Oui c'est un aspect très important d'après moi d'avoir cette deuxième année consécutive au club. D'autant que ça n'était pas vraiment des choix de ma part mais plutôt des décisions des coachs. Après ces six mois compliqués ça me permet d'envisager une année à 100%.

De là à envisager une fin de carrière à Sapiac ?

Oui pourquoi pas ! Je ne suis pas le seul à décider et ça dépendra aussi de mon état physique, mais c'est peut-être mon dernier club oui.

Pas de retour à Massy donc, votre club formateur ?

J'en ai beaucoup parlé, j'aurais aimé mais au vu des suites de ma carrière et de l'après-rugby ce ne sera pas compatible. Avec de grands regrets.

Éprouvez-vous aussi des regrets à propos du Top 14, que vous avez si souvent tutoyé mais dans lequel vous ne vous êtes pas imposé ?

J'y vois plutôt du positif ! Quand j'arrive à Agen, on remonte, à Brive en Top 14, je fais plutôt une belle saison. Malgré ça, les divergences avec le staff m'ont fait rebondir à Grenoble. Et Clermont était un peu l'apothéose de ma carrière, car c'est ce qui se fait de mieux en France. De connaître l'exigence à la maison, au club, d'être performant au maximum, ça m'a fait du bien en tant que joueur de rugby.

Vous ne percevez donc pas le Top 14 comme votre malédiction...

Non ce n'est pas une malédiction, c'est plutôt un concours de circonstances. Un jour, en fin de carrière, j'en raconterai les détails mais disons que les circonstances n'étaient pas en ma faveur et m'ont poussé à faire certains choix. Je n'en suis pas malheureux car sans ça je n'aurais jamais pu aller à Clermont. C'est la vie d'un joueur de rugby et je ne regrette pas en tout cas !

Après une carrière parsemée de trois montées et autant de descentes, ainsi que le début du grand Racing 92 que l'on connaît, quel souvenir vous a le plus marqué ?

C'est la montée en Pro D2 avec Massy, ville dans laquelle je suis né, j'ai grandi, et joué dans toutes les écoles de rugby. C'était la première fois du club et c'était monstrueux ! Après, j'ai plein de souvenirs, c'est difficile d'en choisir un. J'ai effectué mes premiers pas avec le Racing 92 aux côtés de Lo Cicero, Mehrtens, Chabal et j'en passe... La saison blanche à cause de blessures qui a suivi m'a apporté beaucoup mentalement. Dans les bons souvenirs je pense aussi à la montée avec Agen et mon premier match avec l'ASM au Michelin...

La sélection portugaise rythme également vos saisons... Comment expliquer votre absence de dernière minute pour la dernière journée décalée du Tournoi des 6 Nations B ?

J'aurais dû y aller si Deligny était apte. Mais il était encore un peu juste avec sa blessure, je suis donc resté au club. Je vais y retourner pour le prochain Tournoi B qui va compter pour les qualifications du Mondial 2023.

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