Abonnés

Saga Rouen - De nouveautés en nouveautés

Par Guillaume CYPRIEN
  • Le demi d’ouverture Jordan Michallet sera un élément clé pour le manager Nicolas Godignon. Le nouveau staff prend ses fonctions avec un effectif qui change peu. Mais les infrastructures, elles, changent avec la permission d’accéder au stade Robert-Diochon.
    Le demi d’ouverture Jordan Michallet sera un élément clé pour le manager Nicolas Godignon. Le nouveau staff prend ses fonctions avec un effectif qui change peu. Mais les infrastructures, elles, changent avec la permission d’accéder au stade Robert-Diochon. Icon Sport - Laurent Frezouls
Publié le
Partager :

Le club normand a fait sa rentrée des classes la semaine dernière, avec des annonces multiples. Avec leur nouveau staff et leur nouveau stade, les Rouennais veulent gravir les échelons du Pro D2.

Et le responsable de la défense du Rouen Normandie sera… Serge Betsen ! En dévoilant la semaine dernière le nom de celui qui pourrait incarner dans le monde entier, une forme iconique du plaquage absolu, en tant que secoueur en chef de sir Jonny Wilkinson, les dirigeants normand ont achevé la constitution de leur nouveau staff, en le saupoudrant aux yeux des autres d’une fine pluie d’étoiles. Il faut y voir la première grande action de leur nouveau manager, Nicolas Godignon, qui s’est chargé de ce dossier. Et quel type d’entraîneur fera l’ancien troisième ligne de Biarritz et de l’équipe de France, qui avait déjà officié aux Wasps à la fin de sa carrière, dans ce même domaine de prédilection, mais sans jamais poursuivre ailleurs dans un autre club à la fin de sa mission ? L’essentiel tient à ce jour dans ce gros pavé jeté dans la mare rouennaise, creusant une vaguelette ultime dans un bassin déjà agité en tous sens. Finies, les années Richard Hill. Fini, le stade Mermoz. Et fini, l’actionnariat unique ! Quatre ans après leur sauvetage de ce club qui fut plombé par un déficit mortifère, modifiant leur staff et changeant d’enceinte sportive dans l’élan d’une ouverture de capital, le propriétaire Jean-Louis Louvel et son président Eric Leroy ont sensiblement réorienté la trajectoire de leur navire amiral. Ils avaient subi assez durement le coup du départ de leur manager anglais, tout surpris d’apprendre son souhait de ne pas honorer ses deux dernières années de contrat.

Sur la forme, à ce vide laissé par huit années de présence achevées d’un accord rapide "entre gentlemen", ils ont réagi par une réponse globale assez vigoureuse. Sur le fond, ils ont choisi Nicolas Gogignon sans considérer son échec palois en Top 14, pour son appétence originelle briviste à se préoccuper également de la formation. Il fallait cette qualité essentielle à leur nouvel homme providentiel, afin d’entretenir le brasier allumé sur l’ensemble du territoire par Richard Hill. Un chiffre : vingt-quatre clubs normands participent maintenant à l’équipe Gaudermen engagée sous la bannière rouennaise. "Nous sommes passés d’un territoire pauvre et affaibli par des guerres de clocher, à une région assez dynamique sur laquelle plusieurs clubs ont beaucoup grandi", résume un vieux routier de la région. Dans cette ambiance, commencent à éclore les Jean Leleu et Paul Surano d’aujourd’hui.

Le cadre de Diochon

Nicolas Godignon a donc été chargé à son tour, de porter la double exigence de faire grandir la bleusaille locale compétitive, tout en gagnant des rangs au classement du Pro D2. Le tout sera servi par la nécessité absolue de faire évoluer le jeu de cette équipe, dont il n’a choisi aucun des membres avec lesquels, la reprise de la semaine dernière, a servi de prise de contact. "Les statistiques parlent d’elles-mêmes", montrait d’une illustration power-point éclairante le coprésident Éric Leroy à ses partenaires, qu’ils avaient réunis la semaine dernière au stade Diochon pour leur présenter la saison. Les Rouennais avaient achevé leur championnat à une très belle septième place au classement des meilleures défenses. Au classement des meilleures attaques, ils avaient fini quatorzième. Ces deux positions contrastées expriment ce que fut le management de Richard Hill, très pointilleux sur la stratégie et les détails, corsetant son équipe dans une forme de jeu rigoureuse et assez prévisible.

Dans le staff qu’il a constitué, Nicolas Godignon a chargé Renaud Dulin de réfléchir à cet aspect de la progression de l’animation offensive. "Mais c’est tout le staff qui doit réfléchir à ça, et les joueurs surtout. Nous sommes tous concernés par la nécessité de nous rendre plus dangereux dans toutes nos formes de jeu", synthétise le nouveau manager, qui bénéficiera d’un nouvel outil facilitant dans cette démarche collective de libération des énergies. Le stade Diochon, réservé jusque-là aux footballeurs de Quevilly, leur a été attribué en co-résidence permanente par les élus de la Métropole rouennaise. L’installation de la pelouse hybride, nécessaire à la cohabitation, sera achevée au démarrage du championnat. Quand ils recevront en jauge pleine, les Rennais seront portés par douze mille voix. Ce qui changera beaucoup des réceptions intimes organisées à Mermoz.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?