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Saga Toulouse - Plus que jamais, la star, c’est le club

Par Nicolas ZANARDI
  • Les Toulousains lors de leur stage de présaison à Font Romeu.
    Les Toulousains lors de leur stage de présaison à Font Romeu. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Secoué par le transfert surprise de Kolbe, le champion de France et d’Europe veut voir dans cet épiphénomène la force de l’institution du Stade toulousain et une opportunité de réveiller un vestiaire qui aurait pu s’endormir sur son historique doublé...

Toutes les conditions étaient réunies, au vrai, pour faire de cette reprise du Stade toulousain la plus idyllique qui soit, après une saison 2020-2021 conclue par un doublé historique. Toutefois, parce que Toulouse restera toujours Toulouse et ne ressemble définitivement à aucun autre club, c’est dans une atmosphère plus tendue que les champions de France et d’Europe se sont retrouvés pour leur rentrée des classes. D’abord parce que le staff a connu des soubresauts, avec le départ inattendu de l’entraîneur des skills AB Zondagh, débauché par la sélection écossaise (lire en page Cris). Mais surtout, évidemment, parce que le Stade a subi un départ auquel personne ne s’attendait vraiment, avec le transfert de l’emblématique Cheslin Kolbe pour le RCT.

Subi ? Le mot était volontairement mal choisi. D’abord parce que le Stade en a profité pour empocher une confortable indemnité estimée à un peu moins de deux millions d’euros, tout sauf anecdotique donc dans ce contexte de remboursement du PGE. Mais surtout parce que dans cette « crise », le Stade toulousain a eu le mérite de confirmer sa force face aux velléités d’un seul joueur, fut-il le meilleur du monde. « S’il convient de saluer le parcours d’un joueur qui s’est révélé sous nos couleurs et a contribué à en sublimer le palmarès, le club reste fidèle à son projet sportif, aux hommes qui l’animent, ainsi qu’à des choix de gestion rigoureux qui conditionnent plus que jamais les victoires de demain, exprimait dans un communiqué le président Didier Lacroix. L’intérêt et la défense de l’institution Stade Toulousain prévalent sur tout et restent ma priorité pour demeurer fidèle à nos valeurs. »

nouveaux leviers de motivation

Des propos prolongés en image par Ugo Mola, toujours juste dans l’art de la métaphore. « On voit bien que depuis quelques saisons, Beauden Barrett, n’est plus que remplaçant chez les All Blacks, remarquait avec justesse le manager. Cela prouve que dans les grandes équipes, l’institution et le collectif sont toujours plus grands que le plus grand des joueurs. L’an dernier, on a quand même réussi à être champion de France et d’Europe avec deux axes 2-8-9-10-15 différents, à l’exception de notre demi de mêlée. Cela prouve aussi, je crois, que le collectif demeure toujours supérieur aux individualités. »

Au final ? Fidèle au strict respect de sa grille des salaires, le Stade toulousain certes a perdu l’un des meilleurs joueurs du monde, mais a aussi eu le mérite de tourner (certes en l’arrachant un peu) la page d’une saison 2020-2021 historique, sur laquelle il aurait pu facilement s’endormir. De quoi fournir de nouveaux leviers de motivations à un groupe dont le boss avait craint dès le lendemain du titre qu’une certaine usure puisse s’installer, quitte à laisser planer un doute sur son avenir. Bien levé depuis, heureusement… « Ce que je voulais faire comprendre à ce moment-là, c’est qu’à partir du moment où on allait commencer à penser qu’il suffirait de rééditer les mêmes choses pour parvenir au même résultat, on aurait été dans l’erreur, précise Mola. Il ne s’agit pas de changer pour changer, mais les mêmes efforts ne pourront pas reproduire les mêmes effets. Le premier levier de motivation était là, qui doit nous amener à faire des choses différentes, et on s’est mis en ordre de marche là-dessus. »

La pertinence, mot d’ordre de la saison

Le départ de Kolbe constituant au final le petit coup de fouet susceptible de mobiliser ses ex-partenaires, à l’heure d’assumer sans lui leur statut de champions de France et d’Europe. « Le constat est que nous avons à peu près gagné tout ce qu’il était possible de gagner sur les trois dernières années, résume Mola. C’est un cliché, mais nous serons forcément l’équipe à battre dans un contexte où tout le monde s’est renforcé, où les concurrents sont plus nombreux que jamais. Il faudra arriver à mettre autant d’énergie que la saison dernière, mais avec notre courte préparation physique et notre calendrier très chargé de ce début de saison, il s’agira d’être toujours en éveil et encore plus pertinent que ces dernières années. La pertinence, ce sera vraiment notre mot d’ordre durant toute la saison. » Sans oublier ce brin d’impertinence non plus, sans lequel le jeu du Stade ne serait plus vraiment toulousain...

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