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Test match - Bleues : effacer le mythe néo-zélandais

Par Baptiste Barbat
  • Bleues : effacer le mythe néo-zélandais
    Bleues : effacer le mythe néo-zélandais Midi Olympique - Stéphanie Biscaye - Stephanie Biscaye
Publié le Mis à jour
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Samedi dernier, les Humbles et affamées ont écrasé sous leur semelle ce monstre sacré que sont les Blacks Ferns. Aujourd'hui, elles ont l’occasion de poser un deuxième pied sur le mythe, à un an de la Coupe du monde au pays du long nuage blanc.

Évoquer la Nouvelle-Zélande, en rugby féminin, c’est évoquer quelque chose de presque céleste tant leur domination est puissante. Championne du monde à VII, à XV, olympique plus récemment, bref, de chaque compétition internationale à laquelle elles ont pris part. Ajoutez à cela le haka, la transe qu’atteignent les Black Ferns, la détermination qu’elles communiquent dans leur regard, et qu’elles transmettent par leurs actes avec férocité, et vous touchez un peu plus le mystique. La jeune Émilie Boulard peut en témoigner. Suite à un plaquage, elle a vu ses jambes basculer au-dessus de ses hanches et sa tête faire le chemin inverse. Bien heureusement, elle a réussi à amortir sa chute, elle raconte l’avant match. « Vivre un premier haka c’est particulier. J’essayais de rester spectatrice de tout ça et en même temps j’ai surtout fixé le visage de Stacey Fluhler, car c’est un visage familier, une championne olympique, que je vois depuis des années à la TV. Face à nous, il y avait des facteurs X partout. » Mais cet automne, le mythe a pris du plomb dans l’aile. Deux larges défaites en Angleterre, une troisième à Pau, il ne manque qu’une prestation similaire samedi à Castres pour que le calice noir se remplisse jusqu’à la lie.

Un seul changement

Mais pour rééditer la performance de la semaine passée, le staff frappé du coq a décidé de privilégier la stabilité, avec un seul changement dans le XV de départ. Il revient à l’arrière, où Émilie Boulard que Fabien Galthié pourrait caractériser d’ovni s’il était à la tête de cette sélection, qui est remplacée par une autre jeune ovni, la médaillée olympique Chloé Jacquet. Qu’on aura donc vu au centre là où on l’attendait, à l’aile la semaine passée lorsqu’il a fallu remplacer Caroline Boujard, et enfin donc à l’arrière de manière officielle, même si elle a évolué par séquence à ce poste la semaine passée. En difficulté lors de la première rencontre face à l’Afrique du Sud, elle a, tout comme la joueuse qu’elle remplace, rectifié le tir face à un adversaire de bien meilleure qualité. « Je ne l’explique pas vraiment, face à la Nouvelle-Zélande je me suis dit qu’il y aurait du danger partout. Mais j’ai réussi à transformer ça en une pression positive. Peut-être en puisant dans la force que nous a apporté le public, ma famille en faisait partie donc ça a sûrement joué. » Elle, qui a découvert le XV de France ce printemps avec les huis clos, le redécouvre avec les joies qu’apportent des tribunes garnies, notamment lorsqu’elle plongea dans l’en-but inscrire son troisième essai en seulement 5 sélections. D’ailleurs pour l’anecdote, son premier essai en Bleu marqué pour sa première sélection est nommé pour être l’essai de l’année.

Stabilité privilégiée

Depuis quelques mois et en particulier ce mois de novembre, le XV de France avait opté pour un étoffement du groupe, avec de jeunes éléments à fort potentiel, qui ont pour la grande majorité apporté satisfaction. Pourtant ce week-end, le staff a opté pour une équipe quasiment similaire. Avec aucun changement dans le pack, ce qui est plutôt rare face à l’abondance de biens. Malgré la marge au tableau d’affichage, pour Samuel Cherouk, l’entraîneur des avants, la tendance est à la prudence. « Nous restons des Français, capables du meilleur et du pire. On peut passer au travers. C’est un adversaire qui reste dangereux, et qui exige une vigilance permanente. Samedi dernier, nous avons cherché durant toute la rencontre à fermer les extérieurs, parce qu’elles ont des joueuses très talentueuses au large. Il y a beaucoup de bonnes choses qu’il faudra reproduire si on ne veut revivre le même match. On s’attend à des joueuses revanchardes. » Il faut dire qu’après chaque match de cette tournée, les Black Ferns sont revenues revanchardes, mais ça n’a jamais suffi. Dans le Tarn ce samedi, Goliath sera vêtu de bleu. Et s’il prend pour la quatrième fois consécutive le dessus sur les Black Ferns, il se présentera au mondial avec un avantage certain sur le pays hôte.
 

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