Champions Cup - Dans l'émotion de la qualification, Romain Sazy (La Rochelle) annonce la fin de sa carrière

Par La rédaction.
  • Romain Sazy avec le Stade rochelais lors de la victoire en demi-finale de Champions Cup face à Exeter.
    Romain Sazy avec le Stade rochelais lors de la victoire en demi-finale de Champions Cup face à Exeter. Icon Sport - Icon Sport
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Romain Sazy, le deuxième ligne de La Rochelle, va raccrocher les crampons prochainement. À 36 ans, l'historique du club à la caravelle, s'est qualifié avec ses coéquipiers pour une troisième finale de Champions Cup consécutive. 

La fin d'une ère au Stade rochelais ? Romain Sazy, le deuxième ligne historique du club qui est en fin de contrat à la fin de la saison, hésitait encore il y a quelques semaines à poursuivre sa carrière. Mais dans l'émotion d'une nouvelle qualification de son équipe en finale de Champions Cup (succès 47-28 contre Exeter) dans un Matmut Atlantique incandescent, Romain Sazy a glissé au micro de France 2 que son choix était fait : "Ce qui est sûr, c'est que dans quelques semaines j'arrêterai, alors vivre des moments comme ça avec ce public, c'est exceptionnel. Comme je disais à Uini (Atonio) avant le match, il y a neuf ans nous étions à Chaban, et depuis, on en a fait du chemin... C'est passé tellement vite. On est là pour vivre des moments comme ça. Ça prouve la progression de ce club qui est tellement fabuleux. Je suis fier d'être sur ce bateau."

337 matchs avec le Stade rochelais

Lors d'une interview accordée au Midi Olympique début mars, Romain Sazy annonçait se préparer à cette fin de carrière. "C'est un moment de la vie qui se prépare. Je ne veux pas être lâché en pleine savane sans savoir quoi faire du restant de mes jours. Mais ce n'est pas un frein ni une peur, tous les joueurs doivent passer par là. Il faut bien raccrocher les crampons un jour ou l'autre. Je sais que je serai bien accompagné par La Rochelle, je n'ai aucune inquiétude là-dessus."

Le deuxième ligne aura tout connu avec La Rochelle. Formé à Montauban où il débuta sa carrière en 2006 à 20 ans, il rejoignit La Rochelle après la première accession en Top 14 du club en 2010. Pour ne plus jamais la quitter. Joueur cadre du projet initié par Patrice Collazo, Romain Sazy a vécu la descente pour sa première saison, trois années de Pro D2 avant la remontée dans l'élite en 2014, lors d'une finale d'accession à Chaban qui le marqua à vie : "Nous en parlions avec Uini (Atonio), confiait-il avant la demi-finale contre Exeter. C’était tellement puissant dans les tribunes." "Des matchs j’en ai vécu, j’ai joué dans des grands stades, mais Chaban en 2014 est le souvenir le plus marquant en termes d’énergie dans les tribunes. Ça poussait tellement fort à l’arrivée du bus, j’avais l’impression qu’ils étaient à l’intérieur."

Une histoire d'amour réciproque avec le Stade rochelais et des statistiques impressionnantes : 337 rencontres, 255 comme titulaire, et de longues années comme capitaine. Un rôle qui a laissé à l'un de ses successeurs, Grégory Alldritt. 

Finir la saison en apothéose 

Avec le maillot jaune et noir, le deuxième ligne né en Tarn-et-Garonne, a disputé une finale d'accession, dix saisons dans l'élite pour une finale de Top 14 (3 demies), une finale de Challenge Cup et bientôt trois en Champions Cup. Une immense expérience, sublimée par ce titre européen l'année dernière. Jamais appelé avec le XV de France, il a plusieurs fois porté la tunique des Baa-Baas et fut capitaine de la tournée en 2022.

Alors qu'il lui reste plus que quelques matchs dans sa riche carrière, Romain Sazy veut terminer en apothéose avec un titre, voire le doublé ! Déjà qualifiés en finale de la Champions Cup où ils joueront le Leinster à Dublin, les Maritimes sont idéalement placés en Top 14, avec une deuxième position et six points d'avance sur le Stade français. "L’objectif, quand tu es un compétiteur, c’est de gagner, tout simplement, confiait-il dans le Midol il y a quelques semaines. Tu ne fais pas de calcul avec certaines compétitions. Dire qu’il y a une préférence entre le Top 14 et la Champions Cup serait mentir. En mai dernier, on a réussi à casser cette routine qui faisait toujours de nous de magnifiques vice-champions. On avait besoin de prouver que nous sommes capables de gagner des titres et quand t’y arrives, tu es comme un enfant." Ses coéquipiers voudront lui offrir une fin de carrière historique, avant le début d'une nouvelle vie qui pourrait continuer de s'écrire au Stade rochelais : "Je suis un homme de terrain, j'aime ça, expliquait-il à propos d'une possible reconversion comme entraîneur. C'est une possibilité mais nous n'en sommes qu'au stade des discussions avec le Stade rochelais." 

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