Abonnés

Top 14 - Ludovic Loustau : "L’UBB a évolué, et bien évolué"

  • Ludovic Loustau est de retour à l'UBB cette saison
    Ludovic Loustau est de retour à l'UBB cette saison Icon Sport - Icon Sport
Publié le
Partager :

Il fut une figure de l'UBB avant de partir en 2018. Ludovic Loustau est de retour pour s’occuper de la préparation physique sous la direction de Thibault Giroud, pris par le XV de France.

Quelle est la genèse de votre retour à Bordeaux, cinq ans après ?

J’ai ressenti pas mal d’émotions en retrouvant ce club. J’avais côtoyé Yannick pendant quatre ans, et on s’était bien entendus, je crois qu’on avait fait du bon boulot. On s’était dit que si l’occasion nous était donnée de retravailler ensemble on le ferait. Entre temps j’ai passé une saison à Agen après avoir failli aller à Lyon. Ça m’a permis de tourner la page de l’expérience bayonnaise, finie sur un titre, mais dans une atmosphère difficile avec le président.

En 2018, on se souvient que vous aviez quitté Bordeaux pour une incompatibilité d’humeur avec Rory Teague...

Oui, ça ne s’était pas très bien passé. Ce sont les aléas de ce métier, il y a parfois des incompatibilités de personnes et de caractère. J’étais en CDI, j’aurais pu faire le forcing mais Yannick Bru m’avait appelé. Ça ne servait à rien de rester avec des gens avec qui… ça n’allait pas le faire.

C’est quand-même étonnant de démarrer une saison en l’absence du responsable de la préparation physique...

Nous nous sommes organisés, bien sûr. Thibault Giroud a chapeauté toute la présaison dans ses grandes lignes. Nous sommes cinq à appliquer les consignes au quotidien, on se répartit les tâches pour être le plus performant possible. Par rapport à mon premier passage, tout a évolué, ne serait-ce que dans la technologie, mais le secret c’est qu’il faut désormais individualiser au maximum les choses. Les joueurs sont tellement différents. Quand on est seul pour cinquante, on fait comme on peut. Quand on est cinq ou six pour cinquante, on fait des petits groupes, de besoin de performance . Il y a plus de confort pour les joueurs, mais pour nous aussi. On est moins dans l’à peu près.

Arrivé cet été en Gironde, Yannick Bru dit avoir progressé et a conscience du défi qui l'attend à l'UBB \ud83d\udde3\ufe0fhttps://t.co/LkxvhtrwOH

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) July 21, 2023

En 2011-12, quand l’UBB est revenue en Top 14, vous étiez donc seul pour superviser tout le travail physique….

Oui, j’étais seul avec Sébastien Danthez qui travaillait avec les jeunes et qui venait m’épauler, on faisait comme on pouvait. C’était une autre époque. Il est sûr que nous ne faisons plus certains types de séances, mais je ne regrette rien, ça m’a donné de l’expérience.

Connaissiez-vous Thibault Giroud ?

Oui, on s’était vus au printemps 2022 avant que je parte à Agen. Il avait évoqué un projet où l’on se retrouverait avec Cyril Gomes après son passage en équipe de France. Ça s'est présenté à Bordeaux.

Yannick Bru a présenté Thibault Giroud comme un spécialiste de l’"accélération". Qu’est ce que ça signifie ?

C’est ce qui permet de changer de rythme et de gagner les collisions et les duels. Il est très à cheval là-dessus. Ça demande du travail spécifique en salle et sur le terrain. Désormais, tout ce qu’on travaille en salle doit être transférable dans les conditions de jeu. On ne fait plus de la musculation pour de la musculation.

Appréhendez-vous la fameuse coupure de huit semaines durant la Coupe du Monde ?

Oui, ce sera très délicat, se préparer pour trois matchs, couper pendant huit semaines et vivre dix-sept semaines consécutives de compétition derrière. Mais c’est le lot de tout le monde, mais justement, c’est là que les moyens humains seront importants pour être au plus près des joueurs.

Ludovic Loustau avec l'UBB en 2014
Ludovic Loustau avec l'UBB en 2014 Caroline Blumberg / Icon Sport - Caroline Blumberg / Icon Sport

Quels sont les plus beaux souvenirs de votre premier passage à Bordeaux ?

Il y en a plein bien sûr. Je parlerais du début de l'aventure en Top 14 qui fut fantastique. Nous étions insouciants, on monte en Top 14 , on se maintient, puis on se re maintient. Il y a eu aussi la première qualification européenne en barrage contre Gloucester, avec la même année la qualification manquée de peu pour les phases finales avec la fameuse pénalité manquée face aux poteaux à Toulouse (2015, NDLR). Mais tout ça, c’est du passé. L’UBB a évolué, et bien évolué, c’est un club magnifique qui est resté dans la continuité et quand on en parle à l’extérieur, on se rend compte que les gens adorent ce club.

On a tendance à l’oublier. Vous avez été un joueur de premier plan. Vous comptez même une sélection en équipe de France, en 2004. N’avez-vous jamais voulu être entraîneur en bonne et due forme. Vous en auriez la légitimité, non ?

Franchement, non. On m’a déjà posé cette question. A l’époque, Max Godemet (ex-préparateur physique du XV de France entre autres, NDLR) me disait de passer mes diplômes. J’ai toujours dit : "Non ! Ça ne m'intéresse pas ! Je ne veux pas entraîner." Mais ce bagage me permet de coller au plus près des besoins des joueurs en termes de préparation et de réhabilitation. Je peux être pointilleux auprès de chaque joueur en fonction de son poste.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (1)
Pendejo34 Il y a 9 mois Le 22/07/2023 à 14:05

La seule chose qui n évolue pas bien c est de se vautrer en phase finale