Bleus : une fin de mois difficile

Par Rugbyrama
  • beauxis debaty servat france 2012
    beauxis debaty servat france 2012
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Alors qu'ils travaillent ensemble depuis un mois, les joueurs de l'équipe de France tardent à trouver des repères collectifs. Après deux avertissements, en Ecosse puis face à l'Irlande, ils ont trébuché face aux Anglais (22-24), dimanche au stade de France. Et cherchent aujourd'hui des explications.

C'est un peu paradoxal : alors que, fait rarissime, les Bleus bénéficient de quatre semaines de travail en commun et consécutives, ils n'arrivent pas à mettre en place leur rugby. Hésitants pour leur première ensemble face à l'Italie, pas totalement convaincants en Ecosse, inquiétants face à l'Irlande, ils ont finalement concédé la première défaite de l'ère Saint-André à domicile contre les Anglais dimanche. A priori, cette opportunité tant attendue, qui devait permettre de "travailler dans le détail", tarde à porter ses fruits. Stériles offensivement, fragiles durant leurs entames, les Tricolores n'ont pas tellement de certitudes après quatre sorties, même si leur début de match fut meilleur que les semaines précédentes.

Il y a pourtant un paramètre à prendre en compte : la fatigue physique. Contrairement aux Anglais, qui avaient eu une semaine de repos avant le crunch, les joueurs de l'équipe de France ont enchaîné trois matchs de très haute intensité en trois semaines. "Cela ne nous a pas aidés, concédait Philippe Saint-André lundi. Nous avons manqué de lucidité et de réactivité. Nous avons eu du mal à passer d’attaquants à défenseurs. Les Gallois vont tout jouer, vont vouloir nous mettre dans des niveaux de fatigue que l’on ne supporte pas. Il y avait besoin de sang frais."

"Trouver le bon équilibre"

Du coup, le groupe qui se déplacera à Cardiff a été largement modifié, avec cinq départs et six joueurs rappelés. Et le staff essaie d'organiser au mieux la semaine. Avant l'Angleterre, les joueurs avaient été laissés au repos lundi et mardi. Cette fois encore, les séances d'entraînement devront permettre au groupe de progresser sans consommer trop d'énergie. "Passer un mois ensemble, c'est très bien, mais il faut trouver le bon équilibre entre travail et récupération", expliquait le troisième ligne Imanol Harinordoquy dimanche. Le Basque assurait pourtant que le problème n'était pas physique : "Ce sont eux qui ont mis le genou au sol en fin de match pour récupérer après une mêlée alors qu'on voulait leur remettre la pression." Alors quoi ? "Notre problème ne vient pas du collectif, c'est plus des détails individuels qui pèchent, précise Pascal Papé. On manque peut-être de chance dans nos entames aussi."

Une chose est sûre : l'affrontement sera encore féroce samedi au Millennium, chez des Gallois aux portes d'un grand chelem historique. Alors il faudra répondre présents. Question d'honneur. "Le pays de Galles est la meilleure équipe du Tournoi, ce sera un super challenge, conclut le deuxième ligne parisien. Il va falloir lâcher les chevaux. On a tout à gagner là-bas."

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