Dos au mur pour un match capital

  • Eurosport
    Eurosport
Publié le
Partager :

Toulouse n'a pas de calculs à faire s'il veut garder son destin en mains et entrevoir la qualification. Mais cela vaut aussi pour les Saracens...

Le Stade toulousain et les Saracens ne pourront plus calculer dimanche à Ernest-Wallon, pour un huitième de finale qui ne dit pas son nom et qui ouvrira en grand les portes sur les quarts de la Coupe d'Europe. "C'est un huitième de finale déguisé, le premier match de la phase finale", a ainsi estimé le deuxième ligne Romain Millo-Chluski. En effet, alors qu'il reste deux matches à disputer, les deux équipes se partagent la tête du groupe 3 avec quinze points et l'écart creusé dimanche devrait être décisif. L'avantage psychologique est aux Toulousains, vainqueurs à l'aller à Wembley 17-16 à l'issue d'un match aux couteaux. Mais cette victoire "a été annulée par notre défaite contre le Connacht (14-16) à domicile et il existe une crainte de passer à côté, d'être ridicule", tempère l'ailier Yoann Huget.

Et les Anglais ont, dès leur revers à Londres, annoncé leur volonté de s'imposer à Ernest-Wallon et de faire coup double: laver l'affront et prendre une option sur les phases finales, après s'être hissés en demies l'an passé. "On dispute une compétition à laquelle on pourrait ne pas prendre part l'an prochain (en raison d'un conflit entre l'ERC et les clubs anglais, ndlr), a noté l'ailier David Strettle. "Cela peut nous donner un surcroît de motivation", a poursuivi l'international anglais, déjà auteur de huit essais en Championnat d'Angleterre que son équipe domine. De son côté, Alex Goode a estimé que la défaite à Wembley après un essai de Louis Picamoles à dix minutes de la fin a appris aux Sarries qu'il "faut jouer tout le match" avec une "concentration élevée durant les 80 minutes" de la rencontre. "Il faudra être à 200% pour espérer l'emporter", a reconnu Millo-Chluski. "On est dans notre France-Angleterre", a surenchéri le manager Guy Novès en référence au match d'ouverture du Tournoi des six nations le 1er février où de nombreux acteurs de dimanche se retrouveront.

Un goût de crunch

Novès pourra d'ailleurs disposer de tous ses internationaux (sept seront titulaires, ndlr) et présentera une équipe proche de celle victorieuse dimanche dernier de Clermont (19-12). L'encadrement toulousain a fait une nouvelle fois confiance à sa troisième ligne internationale Dusautoir-Picamoles-Nyanga, auteur d'une excellente sortie contre les Auvergnats, dimanche dernier, et à sa charnière Doussain-Vermaak, qui avait donné entière satisfaction. Celle-ci sera opposée à un duo anglo sud-africain composé d'Owen Farrell, déjà auteur de 45 points en Coupe d'Europe et de Neil de Kock, l'international Springbok.

Les Toulousains ont cependant apporté deux petites modifications à leur effectif. Le pilier samoan Census Johnston fera son retour, face à son frère James, de même que le deuxième ligne Yoann Maestri pour donner plus de densité. Du côté des Saracens, qui n'ont connu que deux défaites cette saison (toutes compétitions confondues), une seule retouche a été faite par rapport à la large victoire (29-8) à Gloucester. Marcelo Bosch, l'ex-Argentin de Biarritz, blessé, cède sa place à Chris Wyles au poste de trois-quarts centre.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?