Les Franco-Espagnols, "une chance" pour le XV d'Espagne

Par Julian Vicente
  • Fabien Rofes - 12.03.2011 - Espagne  Portugal - Tournoi des 6 Nations B - Coupe d'Europe des Nations
    Fabien Rofes - 12.03.2011 - Espagne Portugal - Tournoi des 6 Nations B - Coupe d'Europe des Nations
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L'ex-arrière international, Jean-Michel Aguirre, nommé cet été ambassadeur de la Fédération espagnole (FER) en France, estime que les joueurs français issus de l'émigration sont une "belle chance" pour que le XV du Lion obtienne des résultats.

Comment concevez-vous votre nouveau rôle?

Jean-Michel Aguirre: Je suis la tête de pont du rugby espagnol en France par rapport aux joueurs espagnols, ou français d'origine espagnole, qui jouent dans les championnats français, soit entre 30-35 joueurs sélectionnables dans une vingtaine de clubs. Je mets en place des liens avec les clubs pour traiter des disponibilités des joueurs parce que beaucoup de championnats n'ont pas de fenêtres internationales. J'arrive à les convaincre parce que je tombe sur des personnes qui comprennent qu'un joueur désireux de jouer au niveau international en tirera des expériences et sera dans un bien-être psychologique.

N'avez-vous pas peur que ce recours aux joueurs français ne sape l'essor des joueurs locaux?

J-M. A: Je me suis posé la question quand j'ai vu l'apport aussi important des joueurs étrangers dans le rugby français. Mais j'ai senti toute la motivation qu'avaient ces joueurs d'origine espagnole. Ce ne sont pas des mercenaires. Combien m'ont dit: 'c'est pour mon père, c'est pour mon grand-père!' (...) Est-ce que ça peut aider le rugby espagnol, ce type de joueurs sélectionnés? Il faudrait arriver à accrocher de bons résultats et ce faisant, ça ferait locomotive. Mécaniquement, c'est certainement la dernière génération (de Français issus de l'émigration espagnole, NDLR). J'ai encore des jeunes qui m'envoient des CV, qui ont 18-19 ans, mais c'est sûr que les possibilités vont s'étioler, intégration oblige. C'est une belle chance d'obtenir des résultats au niveau international. Quand on est à environ 20.000 licenciés comme l'Espagne, ça peut se développer s'il y a des résultats.

La France peut-elle jouer un rôle de tuteur pour le rugby espagnol?

J-M. A: C'est une logique qui pourrait apparaître. Le 'latinisme', l'esprit transfrontalier, transpyrénéen et cette présence d'un bon nombre de joueurs dans les championnats français pourraient nous amener vers ce type d'approche (...) Je trouverais beaucoup plus logique que ce soit la France qui regarde d'un oeil bienveillant le rugby espagnol, plutôt que les Anglo-saxons. Les Latins se trouvent bien entre eux.

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