Bosch monte doucement en puissance

  • Gilles Bosch - Biarritz
    Gilles Bosch - Biarritz
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PRO D2 - Le demi d’ouverture, arrivé au BO à l’intersaison, a disputé tous les matchs depuis la reprise du championnat. Toujours dans une phase d’adaptation, mais déjà précieux pour sa nouvelle équipe, il retrouvera ses anciens partenaires dimanche.

De toute évidence, Gilles Bosch est ce qu’on appelle, dans le jargon, une valeur sûre du championnat. À trente balais, le Catalan de naissance, a connu cinq clubs chez les professionnels, a disputé plus de cent matchs en Pro D2, un peu moins de 50 en Top 14 et une quinzaine de rencontres en Challenge Européen. Gilles Bosch, ce sont aussi bientôt 1 500 points inscrits dans le rugby professionnel, un titre de champion de France acquis avec l’USAP en 2009, alors qu’il n’était que minot et dix sélections avec les U20.

C’est donc avec un bagage finalement bien rempli que l’ouvreur a posé ses valises sur la Côte Basque à l’été 2020. À son arrivée, les attentes le concernant étaient plutôt simples : prendre les rênes de l’attaque rouge et blanche et devenir le maître à jouer de cette équipe. Lui ? Il préférait rappeler, humblement, "le staff ne m’a pas promis une place de numéro un à l’ouverture et c’est très bien ainsi. Aujourd’hui, nous partons tous sur un pied d’égalité au départ. Les joueurs qui étaient là l’an dernier ont terminé dans les qualifiables. Nous, avec Carcassonne, nous n’y étions pas. C’est à moi de me mettre au niveau de tous ces mecs-là, plutôt que de penser arriver en terrain conquis".

Clarkin : "Nous n’avons vu qu’une partie de son potentiel"

À l’aube du début du second bloc, on ne peut que constater que le numéro dix est rapidement devenu numéro un au poste. Titulaire lors des sept derniers matchs (trois amicaux, quatre de Pro D2), il est le Biarrot le plus utilisé depuis le début du championnat avec 312 minutes jouées sur 320 possibles. "J’ai essayé de m’intégrer au plus vite dans l’équipe. En étant nouveau, parfois, ce n’est pas facile, mais tout le monde m’a mis dans de bonnes conditions. C’est le début de saison, je suis dans un nouveau club. J’en suis satisfait. Il y a eu une longue coupure avec la Covid, mais personnellement le rythme est assez vite revenu" explique le joueur de 30 ans. Celui-ci le concède, il n’est aujourd’hui pas encore à son meilleur niveau et traverse une phase d’adaptation complètement logique. "Nous avons pu l’aligner 7 fois d’affilée. Ça rassure les mecs autour de lui, puisque c’est un point de référence. Après, je sens qu’il trouve ses repères, qu’il progresse petit à petit et qu’il monte en puissance. Nous n’avons vu qu’une partie de son potentiel" prévient Matthew Clarkin.

Progresser dans les tirs au but

Buteur réputé pour sa fiabilité face aux perches, souvent présent parmi les meilleurs réalisateurs de la division, Gilles Bosch souhaite afficher plus d’assurance dans ce domaine avec le BO. Pour cause, le demi d’ouverture affiche aujourd’hui un taux de réussite de 69 % (18/26) loin de ses standards habituels. "J’aimerais faire monter mon pourcentage. Il y a eu pas mal de déchets en début de saison, reconnaît-il. C’est une histoire de repères et de confiance, aussi. Quand tu rates quelques coups de pied, tu perds forcément en confiance. Je n’ai pas encore trouvé ce déclic qui fait que, quand je pose le ballon sur le tee, je ne doute pas qu’elle va passer. Je suis encore dans une phase de recherche pour trouver une histoire de repères qui ne va pas. Il me faudrait deux ou trois matchs à 90 % pour ne plus me poser ces questions. Après, je ne m’en pose pas 10 000, mais c’est comme ça. Il y a des périodes pendant lesquelles ça rentre un peu moins, mais il faut continuer à travailler. Il n’y a pas de raison pour que ça ne vienne pas". Néanmoins, Bosch et ses 55 points inscrits au pied se sont déjà montrés décisifs à deux reprises depuis que le début du championnat, contre Béziers et à Rouen.

Dans l’animation offensive, l’intéressé aimerait "trouver plus de solutions, mais c’est aussi lié au collectif. Notre système de jeu est nouveau, pas facile, ça demande un peu de temps, mais ça va venir". Il devrait avoir l’occasion de peaufiner tous ces secteurs dimanche, avec la réception de Carcassonne.

Face à ses potes Jasmin, Lima, Ursache et Meïté

À ce sujet, ce match face aux Audois aura forcément une saveur particulière pour lui, l’ancien de la maison, qui a défendu pendant cinq années les couleurs de l’USC, même s’il avoue que "le retour à Domec sera plus chargé émotionnellement". De ces cinq ans passés dans l’Aude, Bosch ne garde que des bons souvenirs. Et un paquet de copains qu’il a, de temps en temps, au téléphone : Benoît Jasmin, José Lima. "Je discute également avec Baky Meïté, lorsqu’il poste des "stories" sur Instagram, ajoute-t-il. Andrei Ursache, aussi, est un ami que j’apprécie énormément humainement et en tant que joueur".

Aujourd’hui rouge et blanc, Gilles Bosch connaît mieux que quiconque les points forts des jaune et noir de "Carca". "Ils sont très gaillards devant. Leur pack est dense, fort sur les bases et ils aiment bien marquer l’adversaire dans le défi physique. Derrière, ils ont aussi de la qualité". L’ancien Carcassonnais sait, aussi, les pièges dans lesquels les Biarrots ne devront pas tomber s’ils veulent l’emporter : "Il faudra garder la tête froide, et même si le match est très compliqué, ne pas tomber dans les mêmes travers que contre Béziers. Personnellement ? Ce serait vraiment un mauvais choix de vouloir en faire trop. Ça va me faire bizarre d’avoir certains mecs en face. Le risque, ce serait de surjouer, mais ça ne sera pas le cas".

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