Harinordoquy: "Une question de fierté"

Par Rugbyrama
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Imanol Harinordoquy assure que Biarritz a retenu la leçon du match aller et qu'il faut gagner à Bayonne pour remettre les pendules à l'heure. Mais le troisième ligne n'oublie pas non plus qu'une qualification européenne est en jeu dans ce derby basque.

Les semaines de derby sont toujours un peu particulières. Comment se passe celle-ci?

Imanol HARINORDOQUY : Nous travaillons à huis clos pour préparer ce match doublement important, tant au niveau sportif que localement. Un derby comporte beaucoup de choses, c'est un peu la fierté du club qui est en jeu. Etant donné que Bayonne est venu gagner Aguilera, nous nous devons, pour les supporters, le club et nous-mêmes, de récupérer les points que Bayonne nous a pris il y a quelques mois.

Dans quel tat d'esprit êtes-vous ?

I.H. : Nous ne sommes qu'au début de la semaine alors la pression va monter crescendo. On sent que tout le monde est concentré et particulièrement attentif la moindre consigne.

Vous parlez de concentration. Justement, Biarritz en a manqué le week-end dernier contre Mont-de-Marsan...

I.H. : C'est vrai. Dès que nous avons marqué le point de bonus offensif, nous nous sommes relâchés. En deuxième mi-temps, nous avons été moins concentrés, moins appliqués et c'est pour ça que nous avons pris un essai de Mont-de-Marsan. Nous les avons laissés revenir dans le match et nous aurions pu perdre le bonus que nous avions acquis en première mi-temps grâce du combat et de l'agressivité. Nous savons que si nous faisons pareil contre Bayonne, cela nous coûtera cher. Il y aura beaucoup de pression sur le terrain alors il va falloir être très attentifs.

Vous avez déclaré dans Midi Olympique que cette défaite contre Bayonne avait été le début d'une spirale négative. Est-ce une autre source de motivation pour vous ?

I.H. : D'un point de vue sportif, cette défaite nous avait pas mal compliqué les choses puisque, au lieu de prendre la quatrième place, nous avions plongé à la septième. Ensuite, nous avions plus ou moins dégringolé. Ce n'est que depuis le mois de janvier que ça va mieux et que nous remontons au classement petit à petit. Le groupe vit bien et l'infirmerie s'est vidée On sent qu'il y a plus d'enthousiasme. Les joueurs tentent plus de choses alors qu'ils étaient paralysés par la peur de mal faire avant. Ce sera très dur samedi Jean-Dauger mais nous savons que c'est une occasion de revenir au classement.

Et de vous relancer dans la course l'Europe...

I.H. : Oui, c'est le plus important. Nous voulons finir dans les six premiers et même si c'était une autre équipe qui se présentait, nous nous préparerions avec le même sérieux. Il faudra absolument prendre des points pour espérer terminer européens.

Compte tenu de la défaite Aguilera et de la bonne saison de Bayonne, ce déplacement n'est-il pas plus difficile que les années précédentes?

I.H. : Je ne le crois pas. Nous n'avons pas toujours gagné là-bas, ça a souvent été difficile Jean-Dauger. En plus, dans ce genre de rencontres, ce n'est pas la valeur des équipes qui fait la différence en général. La pression paralyse pas mal. J'espère que ce ne sera pas le cas samedi mais je n'ai jamais vu de grandes envoléess pendant des derbies. Celui qui fera le moins de fautes et qui sera le plus réaliste l'emportera. Au match aller, les Bayonnais avaient fait preuve de beaucoup de réalisme et nous, nous avions été trop indisciplinés. Nous avons retenu la leçon.

Vous qui êtes basque, avez-vous des souvenirs particuliers de derbies entre Bayonne et Biarritz ?

I.H. : Paradoxalement, c'est quelque chose d'assez nouveau pour moi. Je suis de Saint-Jean-Pied-de-Port et pour moi, les derbies ce n'était pas entre Bayonne et Biarritz mais entre Saint-Jean et Baigorri. Mais quand je suis arrivé au BO, en 2004, j'ai pu prendre la mesure du phénomène et de l'importance de ce match, pour les supporters notamment.

Personnellement, vous vivez une belle saison et avez retrouvé votre meilleur niveau. Comment vous sentez-vous ?

I.H. : Je me sens bien. A moment donné, quand les résultats du BO n'étaient pas bons, je n'ai pas eu envie de gamberger et au contraire ai voulu amener de la fraîcheur au groupe. Je sentais que l'équipe travaillait et allait y arriver alors je ne me suis pas pos de questions. Maintenant, tout se passe bien. C'est vrai que physiquement, la saison est un peu longue mais il faut essayer de conserver une certaine fraîcheur mentale. Dès que j'ai un après-midi de repos ou quelques jours de vacances, j'essaye de couper avec le rugby.

Revenons sur le Tournoi des 6 Nations que vous avez disputé avec la France. Quel bilan tirez-vous ?

I.H. : C'est difficile de tirer un bilan quand on est acteur. En tant que joueur, c'est ce match en Angleterre qui me gêne bien sr. Nous sommes tous passés ct et n'avons pas confirmé après le pays de Galles. Mais nous avons vu contre l'Italie que nous étions capables de faire de bonnes choses, même si les Italiens n'étaient pas très en forme. Par rapport la volonté du staff et des joueurs de faire du jeu, je crois que c'est la bonne. Les joueurs y adhèrent. Nous avons envie de bien faire et de nous lâcher. Je crois que ça a marché certains moments mais il y a eu beaucoup de déchet. Il nous reste beaucoup de travail mais ce n'est pas simple avec les cadences.

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