Les bons comptes toulousains

"Je vous promets qu’on sera meilleur qu’à Cardiff." A entendre Guy Novés, les explications des difficultés du Stade toulousain sont simples. "Nous manquons de repères collectifs. Tous les secteurs où nous avons été absents à l’aller sont ceux que nous devons travailler à l’entraînement. Et nous n’avons pas eu l’occasion de le faire", déclarait-t-il, mardi en conférence de presse. Face à l’éternel problème d’un calendrier encombré par l’enchaînement des compétitions internationales et nationales, le staff toulousain n’a pas encore trouvé de recette miracle. "Il y a une contrainte permanente de gestion d’effectif. On a dû mettre des joueurs au repos. Par exemple, Thierry Dusautoir n’a pas participé au rencontre contre le Racing-Métro et Brive avant et après ses matchs avec l’équipe de France."

Guy Novés assume ses choix. Cette semaine, les Toulousains ont ainsi redoublé d’efforts pour compenser ces manques d’automatismes et de repères collectifs. Et si finalement on faisait tout un pataquès qui n’a pas lieu d’être. Car si Toulouse règle ces quelques détails, comme nous le disent ses joueurs et le staff, et s’impose, samedi dans son Stadium, les Toulousains auraient alors fait un grand pas vers la qualification pour les quarts de finale de H Cup. Il faudra néanmoins éviter de laisser un point de bonus défensif à Cardiff.

Cardiff pour bête noire

Mais une victoire seule ne peut suffire au Stade toulousain. La manière doit aussi être présente pour un club d’un tel standing et au nombre d’internationaux aussi fourni. Car derrière, il y aura le championnat et la réception de Perpignan le 30 décembre. Un match décisif pour Toulouse, seulement cinquième du Top 14 avec déjà six défaites au compteur, alors que l’an passé, le club n’avait trébuché qu’à cinq reprises sur l’ensemble de l’exercice.

Face aux Gallois, il faudra donc éviter de perdre 27 ballons comme lors du match aller. Il faudra tout simplement montrer plus d’envie et de liant pour perforer la défense des Gallois. Car Cardiff viendra avec les mêmes ambitions du match aller et du quart de finale perdu l’année dernière. Un jeu d’occupation bien huilé et une agressivité sur les phases de ruck qui fait de cette équipe la bête noire du Stade toulousain. Pour se sortir de ce piège, les Toulousains devront s’appuyer sur une meilleure libération de balle. Le jeune Nicolas Bézy sera remplacé derrière la mêlée par Frédéric Michalak tandis que David Skrela devrait être titularisé à l’ouverture. Une énième réorganisation pour la charnière qui devra envoyer du jeu car une courte victoire ne suffirait pas à effacer les limites des Toulousains.