Castres, le coup est passé si près...

Par Rugbyrama
  • La déception de Lamerat (au sol) et Bonello
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  • Cabannes consolé par Desroches
    Cabannes consolé par Desroches
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Ce devait être "une saison de transition" pour le CO après son titre de l'an dernier. Mais Castres a tutoyé à nouveau les sommets et failli garder sa couronne.

Castres a certes perdu son titre de champion de France samedi contre Toulon, mais son parcours jusqu'à la finale dans une "saison de transition" après avoir perdu ses entraîneurs et quelques joueurs majeurs a comblé leurs attentes. "On ne pensait pas revenir à ce niveau-là. On est fier même si on aurait voulu ramener le Bouclier. On ne peut pas toujours gagner". A l'image du troisième ligne Yannick Caballero, les Castrais étaient partagés samedi soir entre déception, fatalisme et satisfaction.

Car après avoir perdu ses entraîneurs Laurent Labit et Laurent Travers, partis au Racing-Métro et remplacés par Serge Milhas et David Darricarrère, leur capitaine Matthias Rolland qui a pris le poste de manager et des joueurs comme Jo Tekori et Marc Andreu qui ont rejoint le Stade Toulousain et le Racing, la défense du titre s'annonçait délicate pour le CO, chassé par les plus grosses écuries du Top 14. Et le coup est passé près. Les Tarnais n'ont validé leur qualification pour la phase finale qu'à la dernière journée. Libérés, ils ont ensuite - comme souvent - déjoué tous les pronostics en allant s'imposer (22-16) à Clermont où aucune équipe n'avait gagné depuis novembre 2009, puis en battant (22-19 a.p.) un des plus sérieux candidats au titre, Montpellier, en demi-finale. "Il ne faut pas oublier les moments de bonheur qu'on a créés, notamment lors de ces matches en barrage et en demi-finale", veut retenir Brice Dulin.

Des départs qu'il va falloir (à nouveau) combler

Face à la machine toulonnaise en quête de revanche après la finale perdue l'an dernier, ils n'ont pu que s'incliner. Le pilier droit argentin Ramiro Herrera, arrivé en avril en tant que joker médical de Karena Wihongi et Anton Peikrishvili et mis au supplice en mêlée samedi, a incarné cette difficulté. "Il y a un mois et demi, il était inconnu, il jouait à l'Hindi Club, en Championnat argentin. On ne va pas l'accabler", rappelle l'entraîneur des avants Serge Milhas. Car Herrera a été une des bonnes surprises de la saison castraise, avec le surpuissant deuxième-troisième ligne Piula Faasalele, qui a pallié de manière convaincante le départ de Tekori puis la blessure d'Ibrahim Diarra, et le centre Rémi Lamerat (24 ans) récompensé de son éclosion par une convocation avec le XV de France.

L'histoire va sa répéter la saison prochaine avec les départs de deux de ses internationaux, l'arrière Brice Dulin et le n°8 Antonie Claassen. Après avoir tiré - à grands frais - Rory Kockott des griffes toulonnaises, les dirigeants castrais ont misé sur le troisième ligne écossais Johnnie Beattie (Montpellier), l'ailier clermontois Sitiveni Siviatu, dont le niveau de jeu reste toutefois incertain, et les piliers Yohann Montès (Toulouse) et Paea Faanunu (Montpellier) pour créer la saison prochaine une nouvelle surprise... qui n'en serait plus une.

Cabannes consolé par Desroches
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