Quand la bête noire montpelliéraine débarque à Bordeaux...

  • Rene Ranger (Montpellier) déchire la défense de Bordeaux
    Rene Ranger (Montpellier) déchire la défense de Bordeaux
Publié le Mis à jour
Partager :

Depuis son retour en Top 14 en 2011, l'UBB nourrit un véritable complexe d'infériorité à chaque fois qu'il reçoit Montpellier, sa bête noire, qu'il a tend de mal à apprivoiser. 

Toulouse, Toulon, Clermont ou Castres, tous ont un jour baissé pavillon devant les offensives de l'UBB. Une seule équipe résiste encore à la bande de Raphaël Ibanez: Montpellier. Surement celle qui lui ressemble le plus en terme de philosophie de jeu, avec un surplus de puissance dans ses rangs qui a souvent fait la différence. En débarquant en leader dimanche prochain, le MHR tentera la passe de quatre aussi bien cette saison en Top 14 qu'en Gironde après ses trois succès obtenus dans l'antre du vétuste stade Moga de Bègles (30-26, 23-15, 36-29). 

Comme chaque année, les Girondins sont prévenus de la mission qui les attend face aux joueurs de Fabien Galthié et l'optimisme n'est guère de mise dans leurs rangs. "Ils ont un jeu fait de vitesse et d'animation comme nous. Si nous on produit ce système de jeu, eux savent le défendre. Ils tirent avantage de nos erreurs", constate le deuxième ligne Adam Jaulhac, en référence aux trois erreurs (deux contres, une chandelle mal réceptionnée) de la saison dernière qui avaient facilité la tâche des Héraultais. Aussi, "on les a peut-être un peu énervés en gagnant la première année (20-16 pendant la préparation de la Coupe du monde 2011) chez eux", sourit Jaulhac pour expliquer cette malédiction. D'autant qu'elle n'est que locale. Chaque fois que Bordeaux-Bègles se rend au Stade Yves-du-Manoir, avec des équipes en partie remaniées, il n'est pas loin de rendre la monnaie de la pièce, en trouvant certaines parades (défaites 15-13 et 28-23), en faisant douter le club languedocien.   

Le phénomène Chaban-Delmas ?

"Ici (à Bègles), ce sont toujours des non-matches, analyse l'entraîneur des arrières Vincent Etcheto. Il n'y a pas photo pour l'instant, ils nous perturbent car ce sont des bons joueurs, dangereux avec une défense qui nous a toujours posé des problèmes. Ils ont de la qualité individuelle et collective, avec un staff qui réfléchit bien au rugby, qui arrive à trouver les points faibles de l'adversaire, qui est très bonne sur ses points forts. C'est une équipe de haut niveau capable de faire le jeu et de ne pas le faire aussi bien. Nous on sait faire le jeu mais on ne sait pas ne pas le faire". Du coup, les débats dimanche seront une nouvelle fois tactique, "un jeu de poker menteur, un jeu d'échecs en permanence avec leurs entraîneurs", selon Etcheto, avec cette sempiternelle question sur l'option à choisir. 

"Le débat existe entre la possession et l'occupation, confirme le technicien bordelais. Est-ce que cela vaut le coup de posséder le ballon contre cette équipe ? Pas sûr. Est-ce qu'il ne vaut mieux pas occuper ? Après si on occupe mal, vu leur triangle arrière, c'est la contre-attaque. C'est une équipe complète contre laquelle il faut se poser les bonnes questions. Il y a des solutions mais il n'y en a pas 30000, il faut juste prendre la bonne, c'est là qu'on deviendra une bonne équipe". Seule donnée pouvant laisser augurer une issue favorable, la délocalisation à Chaban, pour la première face à cette adversaire. "C'est un contexte qui peut effectivement jouer, estime Jaulhac. Nous, on y réussit bien mais eux aussi peuvent y réussir. En tous cas, les cartes seront équilibrées". 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?