Jurand : "Ce qui me caractérise, c'est de jouer avec le feu"

  • Top 14 - Joris Jurand (Brive)
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TOP 14 - Joris Jurand (24 ans) est une des révélations de l'hiver. L'ailier ou arrière briviste, qui reste sur un triplé face à Lyon, était notamment en lice pour le titre de joueur du mois de février. L'ancien joueur d'Aix et de Montpellier nous parle de son jeu si caractéristique, de son parcours, de sa saison et évidemment de la coupure actuelle.

Midi Olympique : Comment vivez-vous cette période d'arrêt forcé ?

Comme tout le monde, je prends mon mal en patience en espérant qu'il n'y ait pas trop de dégâts avec cette épidémie. Je fais de mon mieux pour me maintenir en forme et ne pas trop perdre le rythme. Le club a établi un programme pour cette semaine. Pour la suite, on ne sait pas quand reprendra l'entraînement collectif. C'est le flou.

Êtes-vous passé en chômage technique ?

Non, je crois que nous sommes encore en vacances. Ce n'est qu'à partir de la semaine prochaine que nous basculerons. Ca fait bizarre, personne n'a connu ça, même les anciens.

Comment parvenez-vous à vous entraîner ?

J'ai couru hier et aujourd'hui. On sort à deux ou trois en gardant un intervalle entre nous. Ce n'est pas trop autorisé mais ça fait du bien d'être ensemble, ça nous tire vers le haut. Pour le reste, le club a amené un peu de matériel chez nous. On fait comme l'on a envie. C'est tout de même différent des séances en groupe.

Racontez-nous votre montée en puissance, au fil de la saison...

Au premier match, j'avais reçu un carton rouge à Pau. C'était une sanction limite mais méritée. Ça m'a un peu bloqué. Je pensais avoir fait une belle partie mais j'ai été suspendu dans la foulée. Après, l'équipe tournait bien, c'était dur d'enlever les joueurs en place. Jeremy m'a remis dans le groupe, le plus souvent comme remplaçant. Et à partir de décembre et du match contre le Racing, j'ai eu l'opportunité d'enchaîner à l'aile ou à l'arrière. Je me suis bien senti. Mon jeu est basé sur la prise d'initiatives et sur la volonté de créer des différences. Ça m'a globalement souri ces derniers temps.

A quel poste avez-vous été formé, d'ailleurs : arrière ou ailier ?

A la base, j'étais centre (sourire). Un jour, avec les espoirs de Montpellier, nous avions eu une série de coups durs et Anthony Floch m'avait demandé : "Tu veux jouer arrière ?". J'ai répondu que ça ne coûtait rien d'essayer. Anthony m'a beaucoup apporté sur les placements et la vision du jeu à ce poste. Maintenant, j'alterne entre arrière et ailier. Ça me va bien car j'ai plus de champ pour me lancer et je peux amener davantage de vitesse. Mais quand il a fallu passer au centre lors du match de barrage contre Grenoble car "Bison" s'était blessé, ça ne m'a pas posé de problème.

D'où vous vient cette liberté d'entreprendre sur le terrain ?

J'ai toujours joué ainsi. Quand j'étais en Première Série, je faisais ce que j'avais envie. Les entraîneurs m'avaient donné les pleins pouvoirs. Peu importe le niveau, ce qui me caractérise, c'est de jouer avec le feu. Après, il faut s'en sortir et, parfois, ça ne marche pas. A Brive aussi, le staff me laisse jouer mes duels. A condition qu'il n'y ait pas une meilleure option collective évidemment.

Retrouvez dès maintenant l'interview complète de Joris Jurand sur Midi Olympique

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