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Agen - Castres : liaisons dangereuses

Par Rugbyrama
  • Vincent Farre (Agen) contre Castres
    Vincent Farre (Agen) contre Castres Icon Sport
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Soyons clairs. Pour les Castrais, ce match avait déjà une importance capitale il y a un mois, alors qu’ils venaient de donner un grand coup sur la tête à Bordeaux-Bègles, concurrent direct à la qualification en s’imposant en terres girondines (12-16). Pourquoi ? Parce que ce Agen - Castres faisait partie des fameuses "ardoises" que le manager Christophe Urios a soigneusement collectées tout au long de la saison. Par ce terme, comprenez toutes les déconvenues (défaites à domicile, lourds revers, victoires manquées de peu) qui méritent, aux yeux du boss du CO, réparation à l’occasion du match retour. Nombre d’entre elles ont été effacées. Mais pas celle du SUALG, victorieux à Pierre-Fabre le 1er décembre.

Une défaite logique au vu de la piètre performance des Castrais (lire ci-dessous). À l’issue du match, le numéro 8 Alex Tulou avait même dressé une dure mais franche autocritique : "Nous n’avons pas respecté l’adversaire. Nous étions absents. Je ne dis pas que nous avons pris la grosse tête mais quand on rentre sur un terrain, il faut tout donner. Que l’adversaire soit treizième ou premier, c’est pareil. Nous nous sommes trompés. On n’était pas présent dans le combat, surtout les avants." Certes, la défaite s’est scellée sur un fait de jeu (coup de pied de dégagement contré) mais le CO ne méritait de toute façon pas la victoire. Alors ardoise ou pas, les avants du Tarn se doivent une revanche, un rachat, tout comme d’autres leaders, à l’image de Rory Kockott. Pour couronner le tout, le CO a entre-temps concédé deux défaites à domicile (Toulouse et Montpellier) qui ont hypothéqué leurs chances de recevoir en barrage… voire de se qualifier, comme le pointait Christophe Urios il y a peu : "Avant de penser aux barrages, il faudra quand même gagner les matchs. Pour une équipe qui ne voulait pas perdre à la maison, cinq défaites, c’est cher. Nous étions face à nos responsabilités et on n’a pas su les assumer. Aujourd’hui, nous n’avons pas été capables d’assumer nos ambitions." Vous comprendrez donc pourquoi, aujourd’hui encore plus qu’hier, ce match à Agen est décisif…

Reggiardo pour un doublé

Et vous savez quoi ? C’est pareil du côté des Agenais, qui s’apprêtent à disputer la rencontre la plus importante de leur saison. Mais… attendez, le SUA n’aurait-il pas encore assuré son maintien ? Quasiment, après leur large victoire à Grenoble (11-29), l’un de ses compagnons de galère la semaine dernière. Ah ! alors c’est parce qu’ils disputeront le dernier match de la saison à Armandie ? Même pas. Le Racing s’y rendra la semaine prochaine. Alors quoi ? Pourquoi ce match est-il si important au point qu’après la victoire à Grenoble, le manager agenais Mauricio Reggiardo aurait, dans les vestiaires du stade des Alpes, mit illico un terme à la fête agenaise alors que ses hommes venaient de faire un grand pas vers leur saint Graal du maintien. La raison ? Castres, pardi. "Les gars, c’est interdit de perdre à la maison contre Castres !", aurait grondé l’ancien pilier des Pumas. Question d’honneur, de fierté. L’Argentin, qui prendra l’année prochaine les commandes du Castres olympique, veut signer le doublé match aller-retour contre Urios. Histoire de marquer son territoire et d’entamer l’immense tâche qui l’attend, à savoir marquer le CO comme Christophe Urios sur son dernier mandat de quatre ans. Mais avec trois qualifications et un Bouclier de Brennus, autant dire que Reggiardo a du travail…

Vous trouvez que l’on en fait trop au sujet de ce duel d’hommes ? Vous avez raison. Après tout, les quarante-six joueurs qui iront sur le terrain se contrefoutent de l’avenir de leurs futurs ex-entraîneurs ou même de leurs états d’âme. Sauf que vous savez comme nous que ces deux techniciens n’ont pas leur pareil pour mener leurs meutes de fidèles guerriers là où ils le veulent. Vers la victoire et nulle part ailleurs.

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